Une consultation mémoire, pour quoi faire ?

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Par Cécile Fratellini

Temps de lecture estimé 2 minute(s)

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© amphotora / ISTOCKPHOTOS

Vous avez l’impression d’avoir des trous de mémoire ? Vous pensez à la maladie d’Alzheimer ? La consultation mémoire est peut-être faite pour vous. Réponse.

Vous perdez des choses, vous avez l’impression que vos troubles de la mémoire augmentent. Alors, n’hésitez pas, dans un premier temps, à consulter votre médecin traitant qui, s’il le juge nécessaire, vous orientera vers une consultation mémoire. Il en existe environ 400 en France dans les hôpitaux. À celles-ci, s’ajoutent les consultations mémoire réalisées par des médecins libéraux habilités (spécialistes en neurologie, gériatrie, psychiatrie…).

 

À quoi sert-elle ?

La consultation mémoire permet de diagnostiquer un trouble de la mémoire. « Elle permet également de rassurer les personnes se plaignant de leur mémoire. Quand on a des questions, il est normal d’avoir des réponses », explique le Dr Pierre-Jean Ousset, neurologue responsable du centre mémoire au CHU de Toulouse. Cette consultation permet, si les troubles sont avérés, de commencer une prise en charge du patient.

Cela peut également être une porte d’entrée vers un protocole de recherche thérapeutique. C’est le cas à Toulouse par exemple où le CHU coordonne une action européenne sur la maladie d’Alzheimer. « Ce programme s’adresse aux personnes à risques de plus de 50 ans. L’objectif étant de mettre en place des thérapies avant que les lésions cérébrales soient irréversibles », précise le Dr Pierre-Jean Ousset. Le suivi se fait sur 4 ans. « Les gens sont motivés et ont l’impression de se prendre en charge. Ils sont également contents de participer à la recherche », ajoute le Dr Ousset.

 

Comme se déroule-t-elle ?

La consultation mémoire dure environ une demi-journée. Tout d’abord, un médecin (gériatre, neurologue…) dresse un bilan avec le patient en lui demandant ce qu’il ressent, quels sont ses troubles, son « histoire médicale »… Ensuite, un bilan neuropsychologique, où les capacités du patient sont mesurées grâce à des tests, est établi. Et enfin, une infirmière spécialisée s’entretient avec l’accompagnant afin d’apprécier le « retentissement » des troubles au quotidien. Le patient est-il encore autonome ? Peut-il faire ses courses ? Comment se comporte-t-il ?

 

Une prise en charge adaptée

Une synthèse de tous ces examens est réalisée et faite au patient environ quatre semaines après. Des examens complémentaires comme une ponction lombaire peuvent être prescrits afin de confirmer le diagnostic. Une prise en charge adaptée à chaque patient se met alors en place avec, si besoin, une aide à domicile, un accompagnement pour l’aidant…

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