Des échanges de savoirs pour créer du lien

Publié le

Par Cécile Fratellini

Temps de lecture estimé 2 minute(s)

Échanger des connaissances sans échanger d’argent. C’est l’un des principes des réseaux d’échanges réciproques de savoirs (RERS).

Dressage de chiens contre mathématiques, informatique contre aquarelle, « café philo » contre parcours de randonnée… Ce sont autant d’exemples d’échanges possibles dans les RERS. Le tout sans le moindre argent et sans échelle de valeurs. Le but ? Créer du lien social.

 

Repérer les savoirs

Dans chaque réseau, une équipe d’animation est chargée de mettre en relation « offreurs » et « demandeurs ». « En arrivant dans le réseau, la plupart des personnes ont une demande, mais ne pensent pas qu’elles peuvent elles-mêmes offrir quelque chose d’intéressant. En discutant avec elles, on repère les savoirs qu’elles peuvent transmettre. On apprend ainsi qu’elles savent nager, faire du vélo, tricoter… C’est très valorisant pour elles », explique Patricia Prianto-Foussard, coordinatrice du RERS de Blois.

 

Définir le contenu et la méthode de l’échange

Lors de la « mise en relation », un animateur est présent pour définir avec l’offreur et le demandeur le contenu et la méthode de l’échange. « Un exemple, si l’échange nécessite du matériel, on cherche ensemble une solution. Récemment, la question s’est posée, nous cherchions un piano. Il y en avait un qui n’était pas utilisé à la maison de quartier, désormais il fait le bonheur de deux personnes », explique Pascal Chatagnon, coordinateur national des réseaux. Ensuite, l’animateur se met en retrait le temps de l’échange qui peut se faire en une fois ou pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. À la fin, un bilan est réalisé avec l’animateur. L’occasion pour chacun de faire le point sur l’expérience vécue et de réfléchir déjà à ce qu’il aimerait apprendre…

 

« Une véritable ouverture vers l’extérieur »

Annick Chaumette, membre du réseau d’échanges réciproques de savoirs de Blois.

« J’ai rejoint le réseau de Blois au moment de la retraite il y a deux ans et demi. J’ai franchi la porte car j’aimais ce principe de réciprocité, d’échanges de savoirs sans échange d’argent. Au début je ne savais pas ce que j’allais “offrir”. Finalement, j’ai décidé de donner des cours de français à des étrangers. En échange je fais de la randonnée et j’apprends l’espagnol. Cela m’a permis de me rendre compte de la difficulté de l’apprentissage d’une langue étrangère. Mais le plus enrichissant, ce sont vraiment les rencontres au sein du réseau, c’est une véritable ouverture vers l’extérieur. »

 

Pour en savoir plus

Les réseaux d’échanges réciproques de savoirs (RERS) n’ont pas de cadre juridique recommandé. Les projets peuvent être aussi bien portés par des associations que par des centres sociaux ou des maisons de quartier… Près de 400 projets ont été recensés en France.

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