La santé commence par… un bon logement ! Convaincue que la protection de la personne passe par un habitat digne, Harmonie Mutuelle poursuit son engagement dans le logement. Un engagement historique, rappelé aux élus lors des journées nationales de la mutuelle à Lille Grand Palais en juin 2019.
« Nous avons toujours été des militants du logement social. L’élan de la reconstruction de l’après-guerre a permis une grande proximité entre les militants du logement social et de la couverture sociale complémentaire. Au fil du temps, cette proximité s’est transformée en solidarité financière, les mutuelles garantissant les fonds nécessaires pour construire des bâtiments à caractère social », a expliqué Jacques Stern, président d’Harmonie habitat.
Aujourd’hui, dans un contexte où les premiers logements montrent des signes de vétusté, et où la construction de logements neufs connaît un véritable coup de frein, Harmonie Mutuelle – au sein du groupe VYV – fait alliance avec le groupe Arcade. « Le sens de notre mission, c’est de faire du mieux vivre à travers le logement et l’accompagnement », a résumé Philippe Almy, représentant du Groupe Arcade, en rappelant que le groupe appartient au secteur du non-lucratif et qu’il n’y a pas de distribution des dividendes.
Parmi les propositions, des résidences intergénérationnelles, mêlant seniors, familles monoparentales et jeunes travailleurs, et animées par des maîtresses de maison, des médiateurs, et des travailleurs sociaux. L’objectif est de favoriser des logements inclusifs, individuels ou collectifs. Mais également de permettre une insertion des retraités des Établissements et Services d’Aide par le Travail (ESAT) ou de personnes âgées en situation de dépendance légère. Avec à l’horizon un décret de dotation aux gestionnaires pour accompagner ces nouveaux logements.
Pour que ces logements soient facilement accessibles, la mutuelle prend en compte les contraintes des futurs locataires : entre des jeunes qui se décident du jour au lendemain et des seniors qui se projettent difficilement dans un déménagement. Face à ces incertitudes, la mutuelle s’engage à une certaine souplesse, et favorise les visites en amont dans les appartements témoins, ainsi que les rencontres auprès des Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS).
Pour s’adapter à la réalité locale, la mutuelle explique engager une réflexion à partir des besoins exprimés par des élus ou par des citoyens de groupe extra-municipal. « Ensuite, nous proposons des formulaires d’enquête qui permettent d’affiner les idées. Puis nous travaillons pour élaborer un projet, son plan de financement, le terrain possible. En général, nous privilégions un bail emphytéotique », a détaillé Philippe Almy. Ce type de bail, qui peut aller jusqu’à 99 ans mais jamais en dessous de 18 ans, permet par sa très longue durée de placer le locataire dans une situation où il peut s’investir et s’impliquer bien davantage.
La mutuelle s’ouvre également à toutes les formes de logements comme celui de l’habitat participatif (avec une salle pour les familles, une buanderie commune…), mixé parfois à du logement social.
Membre du conseil d’administration d’Harmonie Mutuelle (groupe VYV) et vice-président de la Mutualité Française Grand Est, François Rosso a redit combien la question du logement était traversée par les enjeux de société, comme celui du vieillissement de la population.
« Nous devons aussi réfléchir à ce désir de rester à domicile : comment adapter les logements pour le maintien à domicile et comment y amener les services, là où la concurrence des entreprises privées sévit déjà », a-t-il questionné.
Au cours de cette session, les élus ont été invités à proposer leurs idées pour favoriser le développement des services autour de la question du logement. Plusieurs ont estimé que la mobilité devait être prise en compte. Il est par exemple aujourd’hui difficile de trouver un logement dans le cadre d’un stage, d’un déplacement long ou d’études en alternance. Savoir qu’en faisant appel à Harmonie Mutuelle, il sera plus facile de trouver un logement propre et décent et donc de dire oui à un apprentissage, cela permettra aux saisonniers ou aux apprentis d’arriver plus sereinement chez leur employeur.
Autre idée : obtenir auprès de sa mutuelle une sorte de fiche « de logement durable ». En visitant un appartement ou une maison, le locataire ou futur propriétaire pourrait ainsi valider un certain nombre de critères en lien avec le respect de l’environnement. Matériaux, chauffage, équipement : ce référentiel permettra un petit audit. Enfin, afin de vivre dans un logement sain, les élus ont évoqué des formations pour l’usage de produits ménagers ou pour connaître des actes de prévention des bons gestes (aération, achat responsable).
Au-delà des aspects pratiques, Stéphane Junique, président d’Harmonie Mutuelle (groupe VYV), a conclu la session en rappelant à quel point la mutuelle se devait d’être un acteur de l’effectivité des droits aux côtés de l’État. « Nous sommes conscients que le mal-logement est un sujet à part entière et que nous défendons là un droit fondamental. Ce droit, pourtant garant du bien vivre est aujourd’hui remis en cause. Nous devons rester extrêmement vigilants », a-t-il insisté.