Maladies et traitements
Une ordonnance pour faire du sport
Publié le
Par Jacques Linard
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On connaît l’intérêt du sport pour la santé, notamment en prévention. Mais pas seulement. Depuis un peu plus d’un an, la pratique sportive peut participer aux traitements de certaines maladies chroniques, comme les affections cardio-vasculaires, certains cancers ou le diabète. Ses effets sont indéniables : diminution du risque de rechute, diminution de la consommation de médicaments, renforcement des défenses naturelles…
Le sport comme traitement médical, c’est d’abord l’affaire des médecins. Jusqu’à présent, nombre d’entre eux incitaient régulièrement leurs patients à bouger et à avoir plus d’activité physique. Ils peuvent désormais prescrire, par ordonnance, une activité physique adaptée (APA).
Comment ?
Le médecin, après avoir évalué les bienfaits de cette activité dans un cas particulier, va l’inscrire sur son ordonnance, en complément des traitements habituels. Tous les praticiens n’étant pas encore informés de cette possibilité, il ne faut pas hésiter à leur en parler.
Pour qui ?
Cette activité physique peut être prescrite dans le cadre de toutes les maladies chroniques, reconnues dans la liste des « affections de longue durée » (ALD). Cela concerne des pathologies comme les accidents vasculaires cérébraux, les infarctus, les maladies de Parkinson ou d’Alzheimer, les cancers… La liste de ces maladies est disponible sur le site de l’Assurance maladie.
Par qui ?
L’activité physique adaptée peut être dispensée par des professionnels du sport aux compétences reconnues par un diplôme spécifique, ou par certains professionnels de santé (masso-kinésithérapeutes, des ergothérapeutes et psychomotriciens).
La mesure étant mise en œuvre récemment, elle se déploie progressivement. Il peut encore être compliqué de trouver des professionnels agréés.
Qui paye ?
L’Assurance maladie, qui prend en charge à 100 % les soins des personnes en ALD ne rembourse pas, pour le moment, les séances d’activité physique adaptée. Un point soulevé, en début 2018 par Belkhir Belhaddad, député de la Moselle et rapporteur d’une mission sur le sujet qui indiquait : « Je préconise que la solidarité nationale et donc la Sécurité sociale prennent en charge une partie des séances. Ça me semble important pour notamment gommer les inégalités territoriales un peu partout en France ».
Engagées depuis longtemps dans des actions de prévention, les mutuelles sont nombreuses aujourd’hui à proposer à leurs adhérents des prises en charge adaptées.
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