« Nous souffrons toutes de douleurs lombaires, depuis de nombreuses années, annonce Isabelle. Malformations, usures de disques vertébraux, douleurs liées au travail ou neurologiques… sont à l’origine de nos troubles. » À l’École du dos de la Villa Notre-Dame, quatre patientes, Véronique, Mélanie, Marion et Isabelle, forment un groupe soudé, depuis le 27 février ; en immersion totale pour 4 semaines : « Nous avons supprimé de nos agendas toute autre activité ». La Villa Notre-Dame, à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, est un centre suite et de réadaptation fonctionnelle qui fait partie d’Hospi Grand-Ouest, opérateur hospitalier mutualiste.
La prise en charge médicale
Elles sont adressées par un médecin généraliste ou un chirurgien. Elles sont prises en charge par le praticien, spécialiste en médecine physique et réadaptation : « Nous établissons un bilan pluridisciplinaire impliquant, médecin, rééducateur, masseurs-kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychologue ou assistant social. »
Les troubles augmentent le mal-être
Nadège Joineau, professeure en activités physiques adaptées, anime des ateliers ; en lien avec Anthony Fitamant, stagiaire en master mouvement sport santé, de l’université de Brest : « Les causes des troubles sont multiples : anatomiques, physiologiques ou psycho-comportementales. Ces troubles augmentent le mal-être et sont aggravés par des gestes non naturels. Les différentes activités physiques proposées ici améliorent beaucoup la confiance en soi. Nous regroupons des compétences par atelier. La motivation est importante. »
Rétablir la confiance en soi
Pour Nadège, la douleur éloigne les patients de l’activité physique ; ce qui engendre une perte musculaire, puis une perte de souplesse et, enfin, une perte de confiance en soi. Il s’agit donc de prendre à rebours ce cercle vicieux et d’initier un cercle vertueux : par une posture adaptée, rétablir la souplesse, puis la force musculaire. Ce qui permet de construire un projet personnel, suivi d’un projet professionnel.
La démarche est essentiellement éducative : « Nous varions et adaptons les activités. Elles ne doivent pas être intensives. Sport et activité physique, ce n’est pas pareil. C’est, par exemple, le longe-côte. Nous redonnons confiance à nos patientes. Chacune va prendre conscience de ses capacités. Notre rôle est de faire le lien, le relais, pour une prise en charge globale : sortir des soins de kiné. Nous adaptons l’activité physique à chacun, pour qu’il le pratique sans effort ; ce sera d’autant plus facile s’il le pratique avec plaisir : vélo, sport en piscine, marche nordique… »
Contact : http://www.villa-notre-dame.fr/