Les cosmétiques font leur révolution écolo

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Par Céline Durr (ANPM/FRANCE MUTUALITÉ)

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Plastique recyclé ou végétal, flacons rechargeables, consigne… Le secteur de la beauté multiplie les initiatives pour réduire l’impact environnemental des emballages des cosmétiques. Le point sur cette tendance à la hausse.

Des packagings innovants pour les cosmétiques

S’ils ne représentent que 5 % du tonnage global des emballages ménagers, les emballages cosmétiques sont un fléau pour la planète. Soucieux de l’environnement, les consommateurs optent pour des solutions durables. Les géants du secteur l’ont bien compris : pour garder leurs clients, ils doivent se mettre au vert.

En 2021, la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA), qui représente 85 % des volumes produits en France, a adopté le Plastic Act. Objectif : réduire de 15 % la quantité de plastique d’ici à 2025. Certaines marques n’ont pas attendu l’effet de mode, en optant pour le plastique végétal à base de canne à sucre ou de cellulose de bois, de PET (polyéthylène téréphtalate) 100 % recyclés ou encore de verre allégé. Recyclable à l’infini et moins lourd à transporter, il permet de diminuer jusqu’à 44 % l’empreinte carbone du produit.

Autre piste à suivre : les matériaux biosourcés (l’algue, le bambou, le champignon), qui inspirent les jeunes labels émergents.

Plus de vrac et de recharges

Selon une étude d’EVEA (financée par l’ADEME), réutiliser nos contenants diminue de 79 % les émissions de CO². Aujourd’hui, certaines enseignes proposent leur best-seller en version « refill » grâce à des pompes à vis qui se désolidarisent du flacon.

Plébiscitée dans l’alimentaire, la vente en vrac gagne elle aussi le rayon hygiène et beauté. La start-up CoZie (pour Consommation objectif zéro impact environnemental) a ainsi créé La Dozette, un distributeur automatique qui délivre des doses de crèmes, démaquillants et déodorants dans certains magasins bio.

Autre levier exploré par les fabricants : les écorecharges. Avantage : leur conception nécessite généralement 60 à 65 % de plastique en moins que pour un flacon.

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Dans le domaine des cosmétiques, réutiliser ses contenants permet tout de même de réduire de près de 80 % les émissions de CO². Crédit photo : Shutterstock/Ciem.

Le retour de la consigne

C’est la meilleure solution pour supprimer les déchets à la source. Plusieurs options sont déjà à l’œuvre sur le marché : des enveloppes pré-affranchies fournies avec l’achat du produit pour le renvoyer une fois terminé et l’emballage vide. Autre solution, des bons de réduction offerts pour chaque contenant vide rapporté, initiative qui a permis à une grande chaîne de distribution d’économiser 53 tonnes de CO².

Côté e-commerce, les habitudes changent également. Lancée en 2019, la plateforme Loop livre des produits dans des contenants consignés. Quand ils sont finis, un transporteur vient les récupérer à domicile. Ils sont ensuite nettoyés avant d’être à nouveau remplis et livrés. La boucle est bouclée.

Le maquillage à la traîne

En dépit des avancées, le secteur du make-up tarde à prendre le virage de l’éco-conception. Les initiatives sont timides et concernent principalement les rouges à lèvres rechargeables du secteur du luxe. Seul Zao, label français 100 % bio, propose pour tous ses produits des emballages en bambou rechargeables.

Par Céline Durr (ANPM/FRANCE MUTUALITÉ)

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