Le constat est clair : les Français ne se protègent pas suffisamment face aux aléas de la vie. Selon l’Observatoire de l’Imprévoyance VYV-Ipsos, l’équivalent de 12 milliards d’euros devraient être versés chaque année aux Français (chiffre 2020) mais ne le sont pas. En cause : une complémentaire prévoyance insuffisante voire inexistante.
Pourquoi les Français ne se protègent-ils pas assez ? Pour deux raisons principales :
Ni la Sécurité sociale ni la complémentaire santé ne permettent de maintenir pleinement les revenus de la famille après un coup dur.
Le régime de prévoyance est obligatoire pour tous les cadres, quelle que soit la taille de l’entreprise. Pour les non-cadres, la mise en place d’un contrat de prévoyance dépend de la convention collective de branche. Si une telle convention existe, alors un contrat collectif de prévoyance doit obligatoirement être mis en place par les employeurs du secteur d’activité concerné.
Aujourd’hui, plus de 200 conventions collectives intègrent l’obligation pour les entreprises de souscrire un tel contrat. Mais seulement 85 % des entreprises de moins de 500 salariés proposent une couverture prévoyance*.
L’affiliation au régime général de la Sécurité sociale permet de percevoir des indemnités journalières en cas d’arrêt de travail (maladie, maternité, accident). Toutefois ces indemnités ont deux principaux « défauts » :
D’où l’importance de souscrire une couverture prévoyance complémentaire.
Les Français ont souvent le sentiment d’être entièrement protégés contre les aléas de la vie par leur régime de base. Dans les faits, c’est rarement le cas.
Le principe d’une prévoyance est de compenser des pertes de revenus dues à un imprévu : décès, invalidité, incapacité de travail, perte d’autonomie, blessure, frais d’hospitalisation, etc. En effet, ces pertes de revenus peuvent être préjudiciables pour la personne elle-même. Elles le sont aussi pour son entourage. Dans certains cas, il devient difficile de payer son loyer ou de financer les études de ses enfants par exemple. Le contrat de prévoyance complémentaire permet de maintenir son niveau de vie dans ces circonstances douloureuses. Cette compensation peut être de quatre natures différentes :
En cas d’incapacité de travail, elles complètent les indemnités versées par le régime obligatoire (qui ne correspondent qu’à la moitié du salaire, limité à 1,8 fois le Smic mensuel), pendant maximum 3 ans. Le montant des indemnités journalières de prévoyance complémentaire versé en cas d’incapacité varie en fonction du montant que vous avez choisi, au regard de votre salaire. Des indemnités journalières peuvent aussi être versées en cas d’hospitalisation. Elles s’ajoutent alors à la prise en charge du régime obligatoire.
En cas d’invalidité, une rente ou pension d’invalidité compense la perte de revenus. Elle vient en complément de la pension d’invalidité réglée le cas échéant par le régime obligatoire, avec une prise en charge pouvant durer jusqu’à la retraite. En cas de décès, une rente peut être versée au conjoint survivant. Il peut également s’agir d’une rente « éducation » pour les enfants survivants de la personne décédée (pour le financement de leurs études), selon les clauses du contrat de prévoyance. Une rente peut aussi être attribuée en cas de perte d’autonomie. Le rythme de versement de ces rentes peut être mensuel ou trimestriel, selon les contrats.
En cas de décès, un capital est versé au bénéficiaire désigné dans le contrat, selon le choix fait au moment de la signature du contrat. Ce capital est exonéré de droits de succession et assujetti à la fiscalité avantageuse de l’assurance vie.
Un contrat prévoyance peut également inclure une garantie destinée à couvrir tout ou partie des frais occasionnés en cas d’aléa. C’est le cas par exemple pour les frais d’obsèques du souscripteur ou encore pour les frais occasionnés par les travaux destinés à améliorer l’accessibilité dans le logement en cas de perte d’autonomie.
*Source : Enquête ADEIS/CSA, décembre 2018