Mineurs ou majeurs, tous les jeunes âgés de moins de 26 ans peuvent, à présent, se procurer gratuitement des préservatifs masculins en pharmacie et ce, sans ordonnance. Cette mesure a été annoncée en décembre dernier par Emmanuel Macron, le Président de la République. Elle est entrée en vigueur le 1er janvier.
Cette décision vient compléter un dispositif déjà en place depuis 2022 qui permet aux jeunes femmes, de 12 à 25 ans, de se voir délivrer la majorité des contraceptifs en officine, sans avance de frais. Mais elles doivent présenter une ordonnance et leur carte Vitale (ou une attestation de droit à l’Assurance maladie). A noter que les consultations chez un médecin ou une sage-femme ainsi que les examens nécessaires à la contraception sont eux aussi gratuits.
Pour l’heure, le préservatif féminin est toujours exclu de ce dispositif. D’autres contraceptifs restent également payants pour les jeunes : certaines pilules, les patchs, les anneaux vaginaux, les capes cervicales ainsi que les spermicides.
Désormais, on peut se faire dépister, en laboratoire de biologie médicale, pour certaines infections sexuellement transmissibles (IST) sans qu’il soit nécessaire de présenter une ordonnance. Jusqu’à présent cela n’était possible que pour le VIH-sida. Pour les jeunes de moins de 26 ans, cet examen de dépistage est pris en charge à 100 % par l’Assurance malade.
On attend encore la publication des arrêtés qui fixeront la liste des IST concernées.
Depuis le 1er janvier, toutes les femmes, quel que soit leur âge, peuvent bénéficier gratuitement, en pharmacie et sans ordonnance, de la contraception d’urgence hormonale, plus connue sous le nom de « pilule du lendemain ». Jusqu’à présent, ce dispositif était réservé aux jeunes femmes mineures.
Pour rappel : la pilule du lendemain est composée d’un comprimé unique à prendre le plus rapidement possible, dans les trois à cinq jours (selon sa composition), qui suivent le rapport sexuel sans contraception.
A compter de cette année, sept nouvelles maladies rares seront recherchées chez le nouveau-né (trois aminoacidopathies, deux aciduries organiques et deux déficits en beta oxydation). Avec l’accord des parents, ce dépistage néonatal sera pratiqué 48 à 72 heures après la naissance, en prélevant quelques gouttes de sang au niveau du talon du bébé (test de Guthrie).
Six pathologies étaient déjà dépistées chez les nourrissons à la naissance (la phénylcétonurie, l’hypothyroïdie congénitale, l’hyperplasie congénitale des surrénales, la mucoviscidose, le déficit en MCAD et la drépanocytose). Ce qui portera le total à treize maladies rares recherchées à la naissance.
A noter également qu’en 2023, des expérimentations pourront être menées, sur certains territoires, pour généraliser le dépistage néonatal de la drépanocytose à l’ensemble des nouveau-nés. Actuellement, cette maladie génétique héréditaire, qui touche les globules rouges du sang, est uniquement recherchée chez les bébés issus de populations à risque du fait de leurs origines. Il faut savoir que la drépanocytose est la maladie génétique la plus fréquente en France.
Tous les dépistages de maladies rares à la naissance sont gratuits pour les familles.
Le Ministère de la santé instaure des « rendez-vous de prévention » qui seront « individualisés et adaptés aux besoins de chaque personne », peut-on lire dans un communiqué. Ils seront proposés à des périodes bien précises de la vie : 20-25 ans, 40-45 ans et enfin 60-65 ans. Il pourra s’agir de consultations de prévention des cancers ou encore des addictions mais aussi de séances d’éducation et d’information pour promouvoir l’activité physique et sportive, l’alimentation saine, etc. « Une attention particulière sera portée au repérage des violences sexuelles et sexistes, à la santé mentale, aux enjeux d’infertilité et à la situation de proche aidant », indique le ministère.
Les critères pour être éligible à l’aide humaine de la prestation de compensation du handicap (PCH) viennent d’être élargis pour répondre aux besoins spécifiques de personnes porteuses d’un handicap intellectuel, cognitif ou psychique. Sont également concernées les personnes dites sourdaveugles, c’est-à-dire porteuses du double handicap de surdité et de cécité.
La PCH permet de financer certaines dépenses liées à la perte d’autonomie d’une personne handicapée (notamment le recours à une auxiliaire de vie pour la toilette et les repas, l’aménagement du logement ou du véhicule, l’achat d’un fauteuil roulant ou encore les frais de transport).
Les personnes inscrites à l’Université étaient les seules à bénéficier jusqu’à présent de services de santé spécifiques dédiés aux étudiants. Ces structures s’ouvrent aujourd’hui à tous ceux qui suivent un enseignement dans le supérieur, quelle que soit la formation. De ce fait, elles changent de nom pour s’appeler désormais « services de santé étudiants » ou SSE (et non plus « services de santé universitaires »). Leurs missions se voient également renforcées pour englober l’ensemble des domaines de la santé étudiante, notamment la santé mentale, la sexualité, la prévention et la lutte contre les addictions et la nutrition.
La complémentaire santé solidaire (CSS) est un dispositif qui permet gratuitement ou à coûts très réduits (moins de 1€ par jour et par personne) aux personnes à revenus modestes de se faire rembourser la part de leurs dépenses de santé non prise en charge par la Sécurité sociale. Désormais, si un majeur de moins de 25 ans vit sous le même toit qu’une personne qui touche le RSA (revenu de solidarité active), ce jeune bénéficie automatiquement de la CSS.
Jusqu’alors, faire garder son enfant chez une assistante maternelle coûtait plus cher que de le mettre à la crèche. Mais à partir de cette année, la somme finale que débourseront les familles sera la même pour les deux modes de garde. Pour ce faire, l’aide financière versée aux familles qui font appel à une assistante maternelle va être réévaluée. Au final, les parents qui confient leur enfant à une assistance maternelle vont dépenser moins.
Le coup de pouce financier versé aux parents élevant seuls des enfants, pour la garde de ces derniers, s’arrêtait aux 6 ans des enfants. Elle est aujourd’hui étendue jusqu’à leurs 12 ans.