Ma Santé 2022 prévoit deux mesures permettant de renforcer la disponibilité des médecins. Peut-être découvrirez-vous, dès 2019, un « assistant médical » qui interviendra auprès de votre médecin, un peu comme ceux que vous rencontrez en cabinet dentaire.
Ce professionnel de santé, formé à certaines tâches médicales, va décharger votre médecin en prenant en charge des examens de base (mesure de tension, poids, taille…) et des démarches administratives (entrée des dossiers…).
Pour vous éviter de devoir aller aux urgences parce que, à certaines heures, le cabinet médical est fermé, les médecins seront incités financièrement à conserver leur accueil ouvert jusqu’à 20 heures. Cette consultation médicale « urgente » pourrait bien, selon le dispositif à mettre en place d’ici 2020, être prise en charge à 100 %.
L’hôpital est une structure complexe et lourde. Et il n’est pas toujours nécessaire de faire appel à l’ensemble de ses compétences. Utilisant des structures existantes, ou avec de nouvelles créations, des centres d’accueil allégés seront installés sur l’ensemble du territoire, associés aux centres hospitaliers.
Ces « hôpitaux de proximité » permettront une prise en charge rapide, ils disposeront de lits, réaliseront des opérations de jour, des radios et des examens, mais ils ne seront pas équipés de lourds plateaux techniques, réservés aux hôpitaux « classiques ».
À noter que votre médecin de ville pourra venir vous suivre dans cet établissement.
Généralisé en novembre 2018, le DMP (dossier médical partagé) connaîtra, dès 2022, un renforcement de son rôle en devenant un véritable espace numérique personnel de santé. Les nouvelles fonctions ? Des informations sur la qualité des prises en charge à proximité, des possibilités d’échanges avec les équipes de soins, des informations et conseils personnalisés, un module de prise de rendez-vous chez le médecin ou à l’hôpital.
La réorganisation souhaitée passe par la fermeture de certains services, qui n’ont pas une activité suffisante pour garantir une bonne qualité des soins à l’hôpital. De telles fermetures sont déjà intervenues par le passé. Elles deviennent un levier d’évolution du système de santé. On retrouvera certaines des prestations de ces services dans les centres hospitaliers de proximité. « Je ne laisserais pas ouverts des services où personne n’enverrait ses enfants », a précisé Emmanuel Macron.