Aider les enfants malades à poursuivre leur scolarité

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Par Cécile Fratellini

Temps de lecture estimé 4 minute(s)

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Si votre enfant est malade, il existe toujours une solution pour qu’il poursuive sa scolarité, que ce soit à l’hôpital ou à la maison.

Environ 11 000 élèves sont scolarisés chaque année dans les établissements hospitaliers et sanitaires. D’autres suivent leurs cours à domicile ou dans leur établissement, tout en bénéficiant d’attentions particulières.

 

L’école à l’hôpital

Si votre enfant est hospitalisé pendant plusieurs semaines, il peut poursuivre sa scolarité à l’hôpital grâce à des enseignants spécialisés, nommés par le rectorat. Les cours se déroulent dans une salle de classe ou dans la chambre du malade. «Le cours peut durer 5 minutes comme 1 h 30, tout dépend de l’état de santé de l’enfant. L’enseignant s’adapte. Ici, la majorité des cours se déroulent au chevet du malade», explique Yves Tronche, directeur de l’école des enfants et adolescents hospitalisés à l’hôpital Purpan de Toulouse. L’équipe pédagogique est toujours en lien avec l’établissement de l’élève. «Notre mission est vraiment d’éviter la rupture», précise-t-il.

Si votre enfant est hospitalisé pour une période courte (2 ou 3 jours) ou s’il doit rester quelque temps en convalescence à la maison, la solidarité entre élèves peut jouer. Ses amis peuvent se relayer pour lui faire passer les cours et éviter ainsi un retour en classe trop difficile.

 

L’école à domicile

Si votre enfant doit rester à la maison pour cause de maladie, d’accident ou de convalescence pendant au moins 15 jours, il peut bénéficier d’un service d’assistance pédagogique à domicile (SAPAD). Cette assistance gratuite, accessible à tous, est mise en place dans chaque département. «Afin de maintenir le lien avec l’établissement scolaire, les premiers enseignants sollicités sont ceux de l’élève, ensuite le cercle est élargi», précise Yves Tronche, coordinateur départemental du SAPAD 31.

Les associations des pupilles de l’enseignement public (PEP) participent également à l’organisation de cet enseignement à domicile, dans le cadre d’une convention passée avec le ministère de l’éducation nationale. Selon les départements, d’autres associations interviennent. Dans ces cas-là, les cours sont souvent dispensés par des professeurs retraités ou des étudiants. «L’accompagnement en SAPAD s’effectue toujours à la demande ou avec l’accord de la famille. Les enseignants et les médecins informent la plupart du temps de l’existence de ces services. La famille peut également contacter l’inspection académique du département», explique Frédéric Detchart, inspecteur ASH (adaptation scolaire et scolarisation des élèves handicapés) à Toulouse.

 

L’école à distance

Si votre enfant ne peut bénéficier de ce dispositif, vous pouvez recourir au Centre national d’enseignement à distance (Cned) qui couvre tous les programmes de l’école primaire aux études supérieures. Les cours sont envoyés à domicile, accompagnés de devoirs et de conseils de travail. Votre enfant peut poser des questions aux «tuteurs», enseignants qui le suivent. «Cela lui permet d’être accompagné dans son apprentissage», explique une conseillère du Cned. Il est également possible de s’inscrire à quelques matières uniquement, tout en restant scolarisé dans son établissement, afin d’alléger l’emploi du temps.

Pour bénéficier de la gratuité et s’inscrire pour une année complète, de 6 à 16 ans, l’accord de l’inspection académique est obligatoire. Pour une inscription à quelques matières seulement, l’accord du chef d’établissement est nécessaire, et les cours peuvent être gratuits sous certaines conditions*. En revanche, aucun accord n’est nécessaire si vous optez pour les cours à la carte, ou de soutien scolaire, mais ces services sont payants.

*L’élève doit être scolarisé dans un établissement d’enseignement public ou privé sous contrat en France (métropole, outre-mer) et être âgé de moins de 16 ans.

 

Un projet d’accueil individualisé à l’école

Si votre enfant est atteint d’une maladie chronique, comme l’asthme par exemple, d’allergie ou d’intolérance alimentaire, il peut bénéficier d’un projet d’accueil individualisé (PAI). C’est un document écrit, élaboré à la demande de la famille par le directeur de l’établissement et le médecin scolaire. Ce document fixe les conditions de scolarisation de votre enfant et les attentions particulières dont il doit bénéficier. «Cela permet d’indiquer la marche à suivre des uns et des autres en cas de problème. Par exemple, il faut savoir réagir si un enfant fait une chute de glycémie, savoir qu’un enfant est allergique et bénéficie d’un plateau-repas le midi, faire des aménagements si nécessaires pour des sorties scolaires. Le PAI permet une scolarisation dans de bonnes conditions», explique Pierre Roques, inspecteur, conseiller ASH du recteur de Toulouse. Il peut être mis en place pour quelques jours ou pour toute l’année scolaire.

 

Pour en savoir plus

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