L’ostéopathe a pour mission d’identifier les problèmes fonctionnels et d’y remédier par des techniques manuelles. Il peut s’agir de troubles musculo-squelettiques (mal de dos, douleurs cervicales ou articulaires par exemple), digestifs (problème de transit…) ou liés à l’appareil circulatoire. Et la douleur peut être aiguë (suite à un choc notamment) ou chronique (causée par une mauvaise posture). L’ostéopathe est tenu de vous orienter vers un médecin dès lors que les symptômes dépassent son champ de compétences, persistent ou s’aggravent.
L’ostéopathie fait partie des médecines alternatives et complémentaires, encore appelées « médecines douces ». Elle peut donc être indiquée chez la femme enceinte et le nourrisson, mais de préférence avec un avis médical préalable.
En aucun cas, l’ostéopathe ne peut guérir des maladies graves telles que le cancer. Par contre, il peut intervenir, parfois, en complément d’un traitement pour soulager certains troubles liés à la maladie, mais uniquement après avis du médecin traitant. Méfiez-vous des charlatans qui promettent monts et merveilles, notamment de vous soigner à distance. Un ostéopathe n’a rien à voir avec un guérisseur, un magnétiseur ou un rebouteux.
L’ostéopathe a une approche globale du corps humain. C’est pourquoi, la première consultation est consacrée à une « révision complète ». Celle-ci débute par un questionnaire détaillé sur les antécédents (maladies, opérations, traitements…), l’activité professionnelle et les loisirs. N’hésitez pas à venir avec votre dossier médical et vos radios si vous avez subi une opération ou si vous avez été victime d’un accident récemment. Il pourra ainsi s’assurer que l’ostéopathie, qui est une thérapie manuelle, n’est pas contre-indiquée dans votre cas.
Deuxième temps fort : l’inspection. L’ostéopathe ne vous fait pas allonger tout de suite. Il observe d’abord comment vous vous tenez debout, vous vous penchez en avant… D’où la nécessité d’être en sous-vêtements pour qu’il puisse voir comment le corps humain se comporte (vertèbres, muscles, articulations…). Ensuite, il fait des tests de mobilité de la tête aux pieds en passant par la colonne vertébrale et le rachis. L’objectif de l’ostéopathe est de déceler d’éventuels points de blocages, quel que soit le motif de consultation.
À la fin de la première consultation, et au cours des suivantes, il procède aux réajustements nécessités par les troubles décelés. La manipulation se fait toujours en douceur, sans forcer ni provoquer de douleurs, même si certaines articulations peuvent parfois « craquer ».
Autre critère indispensable : le temps passé, même si cela ne donne aucune garantie quant à la qualité des soins apportés. L’ostéopathe doit consacrer au moins une demi-heure par consultation.
Également gage de sérieux, le cabinet de l’ostéopathe doit être propre et non pas situé dans les locaux insalubres d’une arrière-boutique. La table sur laquelle le patient s’allonge doit elle aussi respecter les normes d’hygiène. Et s’il y a une assistante, son bureau ne doit pas être dans la même pièce, pour respecter l’intimité.
Des signes d’amélioration de la mobilité apparaissent en général après deux ou trois consultations, parfois dès la fin de la première. Ce qui ne signifie pas que la douleur, elle, disparaisse immédiatement. Il n’est souvent pas nécessaire de poursuivre les ajustements ostéopathiques au-delà de trois consultations. Méfiance donc si un ostéopathe multiplie les consultations sans explications. Et surtout s’il ne respecte pas un intervalle d’environ 3 semaines entre chacune, indispensable pour laisser le corps se reposer. D’ailleurs, en général, il vous indique les mouvements à proscrire dans les jours qui suivent, pour ne pas nuire au travail effectué.
Pour pouvoir utiliser le titre d’ostéopathe, il faut être titulaire d’un diplôme spécifique délivré par un établissement reconnu par le ministère de la Santé ou avoir obtenu son autorisation pour exercer.
Il existe plusieurs profils de praticiens. Certains sont exclusivement ostéopathes et n’ont suivi que ce cursus ou sont d’anciens médecins, kinésithérapeutes, infirmiers, sages-femmes… D’autres enfin continuent d’exercer leurs deux spécialités en parallèle.
Les honoraires des ostéopathes sont totalement libres. Néanmoins, en moyenne, une séance coûte entre 40 et 80 euros. Pour éviter les mauvaises surprises, pensez à poser la question du tarif avant de prendre rendez-vous. Par ailleurs, le droit de la consommation oblige les praticiens à afficher leurs tarifs. L’ostéopathie n’est pas remboursée par l’Assurance maladie.
Beaucoup de complémentaires santé prennent en charge, selon la garantie souscrite, les séances d’ostéopathie (en partie ou en totalité), et sur présentation d’un justificatif (facture ou note d’honoraires). Celui-ci doit indiquer le n°Adeli du praticien qui atteste de son agrément. Pour connaître les professionnels agréés dans votre département, vous pouvez contacter l’Agence régionale de santé qui doit normalement vous fournir une liste sur demande (voir la carte de France des ARS). Mais vous pouvez aussi tout simplement demander à votre ostéopathe son n°Adeli, avant de prendre rendez-vous.
On trouve de nombreux annuaires d’ostéopathes sur le Web qui offrent souvent peu de garantie quant à la qualité des praticiens. Plusieurs syndicats ou associations d’ostéopathes donnent eux aussi des coordonnées sur leur site, dont certains assurent exiger un niveau d’études élevé pour pouvoir y figurer.
Excellent article, merci ! Tout à fait d’accord avec le fait de se méfier des annuaires, les bons ostéopathe ont justement tendance à ne pas se mettre sur toutes ses plateformes, le bouche à oreille reste important dans ce genre de professions !
Je n’ai jamais vraiment entendu parler de charlatant dans ce domaine en Belgique mais ne fut-ce que pour le remboursement, une vérification ne coûte rien et il est clair qu’un ostéopathe doit être un ostéopathe diplômé 🙂