Pass : permanence d’accès aux soins pour les plus démunis

Publié le

Par Cécile Fratellini

Temps de lecture estimé 3 minute(s)

Illustration
Close up color image depicting a man, wearing blue jeans and grey hoodie, sitting on a seat inside a waiting room. We see the man from the chest down, and he has his hands clenched tightly in his lap, indicating that he is stressed, worried and anxious. The seat next to him is vacant, leaving room for copy space. © Getty Images

Les Permanences d’accès aux soins de santé (PASS) sont accessibles dans certains hôpitaux publics et privés. Objectif : permettre aux patients les plus démunis d’avoir accès aux soins.

Environ 400 en France

Orienter, aider et accompagner. Ce sont les missions des PASS installées en milieu hospitalier. Plus de 400 sont répertoriées en France. Elles s’adressent aux personnes ayant des difficultés financières ou sans couverture sociale. «Les personnes en situation de précarité et les personnes en situation irrégulière viennent consulter mais aussi de plus en plus de patients qui ne peuvent pas bénéficier de la CMU car leur revenu est tout juste supérieur au seuil», explique-t-on à la direction générale de l’offre de soins (DGOS).

 

Des soins et des spécialités comme la dermatologie ou la psychiatrie

«Nous analysons chaque situation, qui diffère d’un patient à l’autre. L’objectif est d’aider socialement et médicalement la personne, l’accès aux soins et aux droits étant lié», explique le Dr Claire Georges, praticien hospitalier responsable de la PASS médicale de l’hôpital Saint-Louis à Paris.

Le fonctionnement de ces permanences diffère d’un hôpital à l’autre. Normalement, tout patient doit pouvoir y accéder à une consultation médicale. Et il existe également des PASS spécialisées en soins dentaires, en dermatologie ou en psychiatrie.

 

Une aide sociale et médicale

A l’aspect médical, s’ajoute l’aspect social. Les patients peuvent, ainsi, se faire aider dans leurs démarches pour obtenir une protection sociale. Beaucoup d’entre eux ne connaissent pas, par exemple, l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé.

«Nous suivons les patients le temps nécessaire car la majorité d’entre eux sont bien loin des circuits de soins, beaucoup souffrent de maladies chroniques qui non jamais été diagnostiquées. Nous faisons régulièrement des points avec eux. Quand leur situation médicale et sociale s’est stabilisée, ils peuvent alors retrouver le système de soins "classique". La PASS n’est qu’un tremplin», assure le Dr Claire Georges.

 

Un dispositif à faire connaître

Ces permanences sont encore trop souvent méconnues. Le Ministère chargé de la santé travaille sur leur référencement. «Il faut que les professionnels de santé, le réseau associatif et les centres d’hébergement puissent facilement indiquer où se trouve la PASS la plus proche, ce qui n’est pas toujours le cas aujourd’hui», ajoute-t-on à la DGOS.

Et c’est pour rappeler le rôle essentiel de ces permanences dans le système de soins que plusieurs professionnels (médecins, travailleurs sociaux, membre d’association…) ont créé le Collectif PASS. «Les moyens des PASS sont souvent insuffisants. Nous voulons défendre ce système d’organisation des soins», explique le Dr Claire Georges, présidente du collectif PASS.

 

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