Mon Stade : une maison sport-santé pour l’activité physique adaptée

Publié le

Par Solal Duchêne

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© G. Eloy

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La maison sport-santé Mon Stade, à Paris, dispense des cours d’activité physique adaptée à plusieurs centaines de patients. Chacun d’entre eux y bénéficie d’un parcours de soins individualisé. Reportage.

Au cœur du 13ème arrondissement de Paris, une salle de sport pas comme les autres a vu le jour en 2014. Mon Stade, « centre d’expertise en santé, sport et performance » fait partie du réseau des 432 maisons sport-santé qui existent en France. Elles ont pour but d’accueillir et d’orienter toutes les personnes souhaitant pratiquer ou reprendre une activité physique et sportive, à des fins de santé ou de bien-être, quel que soit leur âge.

On peut notamment y pratiquer l’activité physique adaptée (APA), appelée aussi sport sur ordonnance. Cette thérapeutique non médicamenteuse est reconnue par la Haute Autorité de santé (HAS). Elle regroupe l’ensemble des activités physiques ou sportives s’ajustant aux besoins spécifiques, aux aptitudes et aux motivations de l’individu.

« Le cahier des charges d’une maison sport-santé lui attribue plusieurs missions, explique Stéphane Suzzoni, directeur de Mon Stade. La première est d’informer les patients sur les bénéfices et les possibilités de pratiquer une activité physique adaptée à sa santé. La deuxième est d’orienter vers les structures adaptées. La dernière est de prendre en charge et d’accompagner dans un programme sport-santé personnalisé. » Celui-ci nécessite la réalisation d’un bilan initial pour évaluer les besoins, les capacités physiques et la motivation et des séances encadrées d’activité physique adaptée.

« Nous avons aussi un rôle d’information et de formation auprès des professionnels destinés à intervenir dans le parcours du patient », précise Stéphane Suzzoni.

Un accompagnement individualisé

Dans la grande salle de sport qui constitue le cœur du centre, Dominique enchaîne les exercices en suivant scrupuleusement son programme. Cette infirmière en milieu hospitalier de 58 ans a découvert l’activité physique adaptée à son travail. « Avec le confinement, j’avais complètement arrêté de bouger et pris plus de vingt kilos. » Mais Dominique ne se sentait pas capable de se remettre au sport seule. « J’ai bien un vélo d’appartement chez moi, mais il me sert surtout de porte-manteau, sourit-elle entre deux séries de levée d’haltères. Ici, il y a toujours un coach pour m’aider à réaliser un mouvement ou me motiver ».

A quelques pas, Jules, l’un des neuf enseignants en activité physique adaptée de Mon Stade, aide une patiente à régler son tapis de course. Il garde en permanence un œil sur les cinq participants venus effectuer l’une de leurs trois séances hebdomadaires. Car l’activité physique adaptée se pratique sous la supervision d’un professionnel. « Notre rôle est de prendre le patient comme il est, en nous adaptant à ses besoins. Lors du bilan initial, on échange beaucoup avec lui, afin de construire un projet vraiment individualisé », indique le coach.

Ce premier bilan débute par une évaluation cardio-respiratoire réalisée par un cardiologue. On mesure ensuite la souplesse, l’équilibre, l’endurance et la puissance musculaire du patient, ainsi que sa composition corporelle. « C’est la précision de ce bilan initial qui va permettre une individualisation du programme de prise en charge », explique Stéphane Suzzoni, le directeur de Mon Stade.

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Réalisation d'un bilan cardio-respiratoire à la maison sport-santé Mon Stade. Crédit photo : G. Eloy

Une démarche d’éducation thérapeutique

Sur le plateau technique de 800m2 du centre, Dominique en a fini avec l’échauffement. Une serviette à la main, elle étudie avec soin la fiche plastifiée qui guide sa séance du jour. A l’issu du bilan initial, Jules lui en a remis 48 : une pour chaque séance qui compose son plan d’entrainement, établi sur 16 semaines. Il s’ajustera en fonction des progrès ou des difficultés rencontrées par Dominique.

Ces fiches détaillent tous les exercices à réaliser durant la session, avec leur durée et leur intensité. Objectif de la démarche : améliorer la condition physique du patient et l’accompagner vers l’autonomie. « C’est une logique d’éducation thérapeutique, pour modifier les habitudes de vie, transmettre les bons réflexes et inscrire le patient dans une pratique adaptée et durable », souligne Stéphane Suzzoni.

En cas de difficulté, Jules ou l’un de ses collègues enseignants en activité physique adaptée sont disponibles en un éclair. « J’étais un peu perdue au début, confesse Dominique. Mais j’ai bien compris le fonctionnement à présent, et ça roule tout seul. »

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