Pr Daniel Floret : En France, jusqu’ici, seule la vaccination contre trois maladies était obligatoire : diphtérie, tétanos et poliomyélite, en général administrée dans un seul vaccin. Huit autres vaccinations étaient recommandées, contre la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la rubéole, l’hépatite B, l’Hæmophilus influenzæ, le pneumocoque et le méningocoque C. Ce sont précisément ces vaccinations qui deviennent obligatoires dans le nouveau calendrier vaccinal. Pour les parents, cela ne change pas grand-chose, puisqu’environ 8 enfants sur 10 sont déjà vaccinés contre toutes ces maladies.
Pr D. F. : Tous les enfants nés après le 1er janvier 2018 devront être vaccinés contre ces 11 maladies avant l’âge de deux ans. Les parents devront d’ailleurs justifier de ces vaccins pour mettre leur enfant en collectivité (crèche, garderie, école, centres aérés, colonies de vacances…).
Pr D. F. : La réforme n’est pas rétroactive, il n’y aura aucune obligation pour les enfants nés avant 2018, même si nous ne pouvons que recommander à leurs parents de les faire vacciner.
Pr D. F. : La ministre de la Santé Agnès Buzyn a précisé qu’il n’y aurait pas de clause d’exemption pour les familles qui ne voudraient pas vacciner leurs enfants avec ces 11 vaccins obligatoires. Les contre-indications devront bien sûr être respectées : allergie de type anaphylactique à l’un des composants du vaccin et pour le ROR (rougeole-oreillons-rubéole), immunodépression.
Pr D. F. : Le calendrier vaccinal devrait être publié en janvier prochain. Dans son état actuel, il comporte deux injections à 2 mois (DTP/Coqueluche/HIB/hépatite B + Pneumocoque), deux autres à 4 mois (DTP/Coqueluche/HIB/hépatite B + Pneumocoque), une à 5 mois (Méningocoque), deux à 11 mois (DTP/Coqueluche/HIB/hépatite B + Pneumocoque), deux à 12 mois (méningocoque + ROR) et une à 16 ou 18 mois (ROR). Soit au total 10 injections.
Pr D. F. : Les rappels sont recommandés comme l’indique le calendrier vaccinal.
Pr D. F. : Tous ces vaccins sont déjà pris en charge à 65 % par l’assurance maladie (à l’exception du ROR remboursé à 100 %) et les 35 % restants par les complémentaires santé. Aucun changement n’est prévu. Il est aussi possible de faire vacciner gratuitement son enfant dans un centre de protection maternelle et infantile (PMI).