Agir contre les accidents de la vie courante

Publié le

Par Émilie Gillet

Temps de lecture estimé 4 minute(s)

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Les accidents de la vie courante sont fréquents et parfois meurtriers. En France, chaque année, ils font près de 20 000 victimes.

Chaque année en France, plus de 4,5 millions de personnes ont recours aux urgences à cause d’un accident de la vie courante. Les enfants et les personnes âgées en sont les premières victimes. Ainsi les deux tiers des décès annuels dus à ces accidents surviennent chez les plus de 74 ans, et ils représentent la première cause de mortalité chez les enfants entre 1 et 14 ans. D’après une étude publiée en 2010 par l’Institut de Veille Sanitaire (InVS), les risques diffèrent selon l’âge.

 

Moins de un an : gare à l’étouffement

La suffocation est la première cause de décès chez le petit enfant. Elle est principalement due au blocage des voies respiratoires par des objets de petite taille (éléments de jouet, perles, bouchon de stylo…) mais aussi par certains aliments (cacahuètes, mie de pain, petits morceaux…) qui doivent être mis hors de portée des jeunes enfants. Et il ne faut jamais les laisser manger sans surveillance.

Par ailleurs, pour éviter les risques de mort subite, les nourrissons doivent être couchés sur le dos, sur un matelas ferme, sans couette ni oreiller, ni peluche encombrante.

 

De 1 à 24 ans : la noyade comme risque principal

Chaque année, il y a environ 1 000 décès par noyade. C’est la première cause de décès par accident domestique chez les moins de 25 ans. Mais le risque reste important chez l’adulte : plus d’un tiers des noyades survient chez les 45-64 ans.

Toute piscine privée, dont le bassin est en partie ou complètement enterré, doit avoir un dispositif de sécurité (barrière, couverture, abri ou alarme). Les enfants ne doivent jamais se baigner sans surveillance et, s’ils ne savent pas nager, porter des équipements disposant du marquage de Conformité Européenne (CE). Quant aux adultes, ils ne doivent pas surestimer leurs forces, être vigilants quant aux risques de courant en plein mer, et privilégier les zones de baignade surveillée.

 

De 25 à 74 ans : des risques multiples

Chez l’adulte, les principales causes de décès par accidents de la vie courante sont les chutes (qui augmentent avec l’âge) et le blocage des voies respiratoires par un aliment, entrainant l’étouffement.

Il ne faut pas sous estimer non plus le risque d’intoxication qui fait près de 800 décès par an dans cette tranche d’âge. Il s’agit majoritairement de prises accidentelles ou d’erreurs de prescription de médicaments, ou d’intoxications par le monoxyde de carbone, à cause d’un chauffage défectueux.

Enfin, plus de 400 adultes décèdent après un accident causé par le feu : installation électrique ou de chauffage défectueuse, feu de cuisine, utilisation d’alcool à brûler ou d’essence pour allumer un feu domestique… les causes sont multiples.

À savoir : les détecteurs de fumée avec alarme (les DAAF, ou « détecteurs avertisseurs autonomes de fumée ») seront obligatoires dans les habitations à partir de mars 2015.

 

Plus de 75 ans : la chute la plus meurtrière

Si la chute est la première cause de mortalité par accident domestique, ce sont les personnes âgées qui payent le plus lourd tribut avec 7 700 décès par an chez les plus de 75 ans.

Des mesures de prévention sont indispensables : désencombrer le lieu de vie, enlever les tapis, sécuriser les escaliers et la salle de bain, améliorer l’éclairage… mais aussi faire des exercices de gym douce pour améliorer l’équilibre et la posture et contrôler régulièrement la vue.

 

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