Arrêter de fumer et ne pas rechuter

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Par Émilie Gillet

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Le tabac est la première cause de mortalité prématurée et évitable, en France. Comment réussir à arrêter ? Conseils.

De nouvelles recommandations, à destination des patients mais aussi des professionnels de santé, ont été formulées pour un meilleur accompagnement lors du sevrage tabagique.

Quelle que soit la quantité de tabac consommée et aussi longtemps que l’on ait fumé, il n’est jamais trop tard pour tirer des bénéfices à l’arrêt du tabac : diminution du risque de cancer (et pas seulement le cancer du poumon), des maladies cardiovasculaires et des infections pulmonaires, entre autres, mais aussi amélioration de l’aspect de la peau et des cheveux, renforcement du goût et de l’odorat, diminution de l’état de stress, économies d’argent, etc… Alors, afin d’optimiser vos chances d’arrêter de fumer et de ne pas reprendre, mettez tous les atouts de votre côté.

 

Être accompagné

Sans aucune aide, plus de 9 fumeurs sur 10 qui essayent d’arrêter, rechutent*. N’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant, il pourra vous accompagner dans votre démarche ou vous adressera à un confrère tabacologue. Vous serez alors suivi en consultations, accompagné psychologiquement et conseillé sur le traitement le mieux adapté à votre mode de consommation. Si vous êtes une femme enceinte, cet accompagnement peut aussi être réalisé par une sage-femme.

* d’après le site de la Haute Autorité de Santé (HAS)

 

Des traitements efficaces

Différentes formes de substituts nicotiniques permettent de prendre en charge la dépendance au tabac : patchs, gommes à mâcher, pastilles à sucer, inhalateurs, sprays buccaux… Ils sont pris en charge par l’Assurance Maladie lorsqu’ils sont prescrits par un médecin ou une sage-femme.

En discutant avec votre médecin traitant ou votre tabacologue, vous définirez le traitement qui correspond le mieux à votre situation personnelle, le dosage de nicotine nécessaire et éventuellement, les changements à opérer au fur et à mesure de votre sevrage tabagique (modification des formes et/ou des dosages).

Si cela n’est pas suffisant, des médicaments peuvent vous être prescrits en deuxième intention afin de mieux traiter la dépendance à la nicotine.

 

La cigarette électronique

Pour l’instant, les Autorités sanitaires ne recommandent pas l’utilisation de la cigarette électronique pour l’arrêt du tabac, car on manque de recul sur son efficacité et son absence de danger. Par contre, elles déclarent que « du fait de sa toxicité beaucoup moins forte qu’une cigarette, son utilisation chez un fumeur qui a commencé à vapoter* et qui veut s’arrêter de fumer, ne doit pas être découragée ». En revanche, une simple réduction du nombre de cigarettes, fumées avec un vapotage en parallèle, ne peut être conseillée, car elle ne diminue pas les risques liés au tabagisme.

* Vapoter : terme récent, désignant l'action de fumer avec une cigarette électronique, dans l'objectif de chercher à cesser de fumer.

 

Une prise en charge financière

L’Assurance Maladie prend en charge, sur prescription médicale établie par un médecin ou une sage-femme, les traitements (patch, gomme, pastille, inhalateur, etc.) inscrits sur la liste des substituts nicotiniques remboursables, à hauteur de 50 euros par an, et de 150 euros pour les femmes enceintes ainsi que pour les jeunes âgés de 20 à 25 ans. Pour cela, ils doivent être prescrits sur une ordonnance où aucun autre traitement ne doit figurer. Par ailleurs, la dispense d'avance des frais (tiers-payant) n'étant pas prévue dans le cadre de ce dispositif, vous devrez régler l’intégralité des traitements directement à votre pharmacien, puis ensuite vous faire rembourser. Votre mutuelle peut elle aussi prendre en charge une partie de ces dépenses, selon les modalités du contrat que vous avez souscrit.

 

Pour en savoir plus

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