Il y a 12 ans, manger était avant tout un acte indispensable pour vivre. Aujourd’hui, c’est d’abord un plaisir, celui du goût. C’est, en tout cas, ce qu’ont affirmé plus d’un quart des Français interrogés à l’occasion du troisième baromètre santé nutrition de l’Inpes.
Depuis 1996, l’Institut national d’éducation et de prévention pour la santé (Inpes) mène une vaste enquête téléphonique pour connaître et analyser nos comportements alimentaires. Les résultats de la troisième vague, publiés début 2010, laissent apparaître des évolutions.
Plus des trois quarts des Français déclarent manger de façon équilibrée. Ils grignotent moins qu’en 2002, mettent moins de matières grasses et de sel sur la table, et diminuent également leur consommation d’alcool.
Mais si les personnes interrogées connaissent mieux les repères de consommation du Programme National Nutrition Santé (PNNS), elles restent peu nombreuses à les suivre, principalement à cause du prix trop élevé des aliments (fruits, légumes, viandes, poissons…).
Pour 9 personnes sur 10, faire la cuisine est synonyme d’alimentation saine et de convivialité. Rien d’étonnant alors à ce que les repas soient le plus souvent pris au domicile. Ce qui l’est plus, c’est l’augmentation de la consommation de plats cuisinés industriels.
Côté convivialité, les personnes interrogées partagent généralement leur dîner et leur déjeuner avec d’autres personnes. Concernant le petit-déjeuner, 55 % des Français le prennent seul.
Les Français ont encore un niveau d’activité physique insuffisant.
Seulement près de 34 % des femmes et 52 % des hommes ont un niveau favorable pour leur santé, soit l’équivalent d’au moins 30 minutes de marche par jour.