VRAI et FAUX. Il n’existe pas un seul type d’accident vasculaire cérébral mais plusieurs. Les infarctus cérébraux représentent la grande majorité des AVC. Dans ce cas, c’est bien un caillot de sang qui bouche une artère cérébrale. Autres cas : l’hémorragie cérébrale ou l’hémorragie méningée. Il s’agit de la rupture d’une artère cérébrale qui provoque un saignement dans le cerveau ou les méninges. « Il faut expliquer la différence au patient qui doit savoir quel AVC il a fait. C’est important pour empêcher une récidive, car les traitements préventifs à prendre ne sont pas les mêmes », explique Marie-Germaine Bousser, neurologue, professeur émérite de neurologie à l’université Paris Diderot.
VRAI. Si l’âge et l’hypertension sont deux facteurs de risque essentiels de l’AVC, le tabac en est un aussi, notamment chez les jeunes. À ceux-là, s’ajoutent l’excès de cholestérol, le diabète ou bien encore l’obésité. « Aujourd’hui, on parle de plus en plus de médecine préventive donc il y a un message à retenir : faites vérifier votre pression artérielle et traitez là si elle est élevée. L’hypertension augmente le risque d’AVC et particulièrement celui d’hémorragie », précise le Pr Marie-Germaine Bousser.
VRAI. Mais il y a plus d’AVC chez la femme que chez l’homme, parce qu’elle vit plus longtemps. En France, l’AVC constitue la première cause de mortalité chez la femme (18 343 décès en 2013) et la troisième chez l’homme (13 003 décès en 2013)*. Même si 75 % des personnes touchées par un accident vasculaire cérébral ont plus de 65 ans, les femmes jeunes peuvent également être concernées. « L’association migraine/pilule/tabac multiplie le risque d’infarctus cérébral chez la femme. La probabilité est faible mais elle est quand même dix fois plus élevée que chez une femme qui ne cumule pas ces trois facteurs de risque », explique le Pr Marie-Germaine Bousser.
*BEH-Février 2017-Santé publique France
VRAI. Les symptômes de l’AVC sont variés : paralysie d’un membre, engourdissement d’une partie ou de la moitié du corps, difficultés à parler, troubles de l’équilibre, perte de la vision d’un œil… « Le seul point commun : la brusquerie des troubles. Les maux de tête ne sont pas au premier plan, sauf dans l’hémorragie méningée où ils ressemblent à une explosion dans la tête », précise le Pr Marie-Germaine Bousser.
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VRAI et FAUX. La plupart du temps, il n’y a pas de signes avant-coureurs. Mais parfois, une artère cérébrale se bouche et se débouche très rapidement toute seule, provoquant ce qu’on appelle un accident ischémique transitoire (AIT). C’est un signe avant-coureur. Les symptômes sont les mêmes que pour un AVC mais ils ne durent que quelques minutes. « L’AIT est un signal d’alarme, il faut donc consulter le plus rapidement possible, même si les symptômes ont disparu », précise le Pr Marie-Germaine Bousser. Des traitements préventifs peuvent être mis en place et ainsi réduire le risque d’infarctus cérébral ultérieur.
FAUX. Plus un AVC est pris en charge tôt, mieux il est traité. « En cas d’infarctus cérébral, l’idéal serait de pouvoir déboucher l’artère dès les premières minutes, comme pour le cœur. Il faut donc arriver de toute urgence dans un hôpital ayant une unité neuro-vasculaire (UNV). Ce qui compte, c’est d’agir le plus tôt possible dans un délai maximal de 4 h 30 à 6 heures. Plus on attend, plus les neurones meurent », rappelle le Pr Marie-Germaine Bousser. En cas de suspicion, il faut immédiatement appeler le 15 ou le 112 (numéro d’urgence européen). « Pour gagner du temps, quand vous appelez le 15, dîtes immédiatement que vous craignez que la personne soit en train de faire un AVC », conseille la neurologue.
VRAI. Quand on parle de séquelles d’un AVC, on pense souvent à l’hémiplégie ou aux troubles du langage. Il s’agit là de séquelles visibles. D’autres séquelles sont plus discrètes mais néanmoins invalidantes. « Il y a parfois une plus grande lenteur dans les gestes ou des pertes de mémoire, de la fatigue voire de la dépression car ce n’est plus comme avant. La reprise des activités est un enjeu essentiel. En termes d’autonomie, conduire est important mais avant de reprendre le volant, le patient doit contacter la préfecture. Il passera alors soit devant la commission médicale du permis de conduire, soit devant un médecin agréé », rappelle le Pr Marie-Germaine Bousser.
AVC : en réchapper et y échapper de Marie-Germaine Bousser, Editions le Muscadier, 2016.
Merci très intéressant et instructif
merci, car mon frère est a l hôpital, suite a un avc
Merci beaucoup vous avez répondu à toutes mes questions
merci beaucoup pour ces informations utiles
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