Méthode de relaxation pour certains, de développement personnel pour d’autres, la sophrologie a été créée dans les années 1960 par Alfonso Caycedo, un médecin neuropsychiatre colombien. « La sophrologie répond à un double objectif, explique Laurence Roux-Fouillet, sophrologue à Boulogne-Billancourt*. Elle permet de se décontracter physiquement et de se détendre mentalement, afin de mieux faire face au stress, quelle qu’en soit la cause. »
*Auteure de J’apprends à gérer le stress pour retrouver mon équilibre, Le Passeur éditeur, 19 €.
Crise d’angoisse et situation de stress, gestion du stress préopératoire avant une intervention chirurgicale, troubles du sommeil, prise en charge d’un patient atteint d’un cancer (afin de l’aider à mieux vivre le traitement et à garder un moral positif)… le champ d’application de la sophrologie est infini.
Certains services hospitaliers proposent des séances de sophrologie aux patients qui souffrent de douleurs chroniques, d’acouphènes, de troubles psychosomatiques, d’addictions… Les sportifs ont également recours à la sophrologie pour améliorer leur concentration et leur respiration, développer leur motivation, mieux gérer les contre-performances…
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La sophrologie est une des méthodes utilisées pour traiter ces bruits parasites. Lire notre article pour en savoir plus sur les acouphènes.
Que l’on pratique la sophrologie en tête à tête avec le sophrologue ou en groupe, il n’y a pas deux séances identiques. Schématiquement, chaque séance se déroule en trois temps, pour obtenir la détente physique, puis la détente mentale et enfin « recharger les batteries » en images positives. Chaque exercice est guidé par la voix du sophrologue.
On commence le plus souvent debout, yeux fermés, par un ou deux exercices d’étirements et de relâchements pour éveiller les sensations corporelles et mieux percevoir son corps. Ensuite, assis ou allongé, on entre dans la phase de relaxation. À chaque expiration, on se concentre sur une partie du corps, en descendant de la tête jusqu’aux pieds, pour relâcher profondément les tensions et augmenter la détente mentale.
Dans un troisième temps, des exercices de visualisation positive permettent d’anticiper un examen ou un entretien professionnel, d’apprendre à mettre à distance ses inquiétudes ou sa douleur… Comme un petit cinéma intérieur, on se projette des images (un paysage de détente, une couleur…) qui apaisent.
À la fin de la séance, le sophrologue demande à son client de s’exprimer sur ce qu’il a ressenti de positif et éventuellement sur les difficultés qu’il a rencontrées. La personne repart toujours avec un enregistrement qui lui permettra de reproduire les exercices à la maison, et des techniques rapides pour se recaler sur sa respiration lorsque l’organisme commence à s’emballer.
Il n’y a ni mouvement, ni posture. La sophrologie est donc accessible à tous, à partir de 6 ans, à condition de se trouver dans un environnement calme. Certains sophrologues diffusent aussi de la musique et des huiles essentielles pour aider la personne à « être dans sa bulle », en toute confiance.
Le rythme des séances varie selon les praticiens et l’objectif du client. Le plus souvent, le sophrologue proposera une séance tous les quinze jours. Toutefois, lorsqu’une échéance approche (baccalauréat, accouchement…), les séances peuvent être un peu plus rapprochées.
Les sophrologues ont théoriquement suivi une formation d’environ 250 à 300 heures dans une école ou par correspondance. Dans la réalité, tout le monde peut s’autoproclamer sophrologue, puisqu’il n’existe aucune formation obligatoire, ni aucune réglementation. Depuis cinq ans, certaines écoles délivrent un diplôme de sophrologue certifié RNCP*. « Mais il y a aussi de très bons sophrologues qui n’ont pas cette certification, car elle n’existait pas à l’époque où ils se sont formés », assure Thierry Loussouarn, président de la fédération française de sophrologie.
*Répertoire national des certifications professionnelles. Références : arrêté du 19 novembre 2013 publié au Journal Officiel du 29 novembre 2013 portant enregistrement au répertoire national des certifications professionnelles.
On peut faire confiance au bouche-à-oreille, consulter l’annuaire de la fédération française de sophrologie. Le mieux est ensuite de prendre rendez-vous et d’interroger le sophrologue sur son parcours, sa formation, sa façon de travailler… Au cours de la première séance, il doit vous écouter, savoir ce qui vous incite à venir, puis vous expliquer son travail, la prise en charge qu’il vous propose et estimer le nombre de séances nécessaires (7 ou 8 en moyenne). Il est essentiel qu’un lien de confiance s’installe entre vous, une alliance d’égal à égal.
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Les sophrologues sont libres de leurs tarifs. Schématiquement, compter entre 40 et 70 euros pour une séance individuelle de 45 à 60 minutes, entre 8 et 15 euros par personne pour une séance collective d’une heure. La sophrologie n’est pas prise en charge par l’Assurance maladie.
« La seule contre-indication absolue est un trouble psychique sévère, sauf si la personne est adressée par son psychiatre. Le sophrologue n’est pas médecin », rappelle Thierry Loussouarn. Certains praticiens, à l’instar de Laurence Roux-Fouillet préfèrent également demander un avis médical lorsque leur client souffre de troubles cardiaques ou pulmonaires importants.
www.federation-sophrologie.org : créée en 1995, la fédération française de sophrologie propose un annuaire de ses membres, ainsi qu’un calendrier des stages, conférences et séminaires proposés par les sophrologues de la fédération.
www.chambre-syndicale-sophrologie.fr : un site destiné tant aux sophrologues qu’au grand public qui présente la méthode, ses champs d’application et répond aux questions les plus fréquentes.
Bonjour
J’en ai fait quelques seances, je reste pas convaincu.
Mais jen referais d’autres, car j’ai lu votre commentaire et sa donne a réfléchir, merci