Le cholestérol est un lipide naturellement fabriqué et évacué par le foie. Il est nécessaire pour fabriquer les membranes des cellules et certaines hormones comme la testostérone ou le cortisol, les sels biliaires et la vitamine D. Une petite partie du cholestérol utilisé par l’organisme provient de l’alimentation. On le retrouve dans les produits d’origine animale, les œufs, poissons et crustacés.
Le cholestérol ne peut circuler seul dans le sang : il s’appuie sur des transporteurs de deux types. Les lipoprotéines de petite densité ou LDL (Low Density Lipoprotein) distribuent le cholestérol du foie vers l’ensemble de l’organisme. Dans le sens inverse, Les lipoprotéines de haute densité ou HDL (High Density Lipoprotein) ramènent le cholestérol des cellules vers le foie qui l’élimine.
« Si le LDL est en excès, on risque un encrassement des artères. C’est pour cela qu’on l’appelle couramment le « mauvais cholestérol ». Au contraire, le HDL (le « bon cholestérol ») joue un rôle d’éboueur. Plus on en a, mieux c’est », explique Éric Bruckert, professeur en endocrinologie et prévention des maladies cardiovasculaires.
L’hypercholestérolémie – l’excès de cholestérol – peut encrasser progressivement les artères. « Et ce d’autant plus si le cholestérol est élevé pendant longtemps et associé à des facteurs comme le tabac, le diabète, l’hypertension », précise le Pr Bruckert. Ce phénomène, appelé athérosclérose ou artériosclérose, peut favoriser la formation de caillots et créer une thrombose (le vaisseau sanguin est obstrué). Si le sang ne circule plus, les cellules qu’il doit irriguer meurent. On appelle cela l’accident ischémique qui peut entraîner, selon l’artère touchée, un infarctus du myocarde, un accident vasculaire cérébral (AVC) ou une artérite des membres inférieurs.
Idéalement, le taux de cholestérol total, qui est constitué du HDL et du LDL, doit être inférieur à 2 g/litre de sang (1,6 g pour le LDL, le « mauvais cholestérol »). « Le cholestérol n’évolue pas vite, il n’est pas donc nécessaire de faire vérifier ce taux souvent. Mais tout adulte devrait l’avoir fait au moins une fois avant trente ans, même s’il n’a pas d’antécédent cardiovasculaire », précise Éric Bruckert. À partir de 50 ans, un dosage systématique du cholestérol est recommandé tous les trois ans par l’Assurance maladie, car les artères se durcissent avec le vieillissement.
Adopter un régime alimentaire particulier, avec plus de graisses d’origine végétale (à l’exception des huiles de palme et de coco, à teneur élevée en graisses saturées) et moins de graisses animales (sauf le poisson). Il est important aussi d’avoir une alimentation riche en fibres, avec beaucoup de fruits et légumes et de céréales complètes. « Pour simplifier, le régime méditerranéen est le plus favorable pour éviter le risque cardiovasculaire », résume le Pr Bruckert.
L’activité physique permet aussi de réduire ce risque. La recommandation du Programme national nutrition santé est d’au moins 30 minutes par jour d’activité physique d’intensité modérée (avec peu d’essoufflement), telle que la marche à un bon pas.
Avant tout traitement médicamenteux, on prescrit trois mois de mesures diététiques appropriées. Si le taux de LDL n’est pas revenu dans la norme à l’issue de cette période, le médecin peut prescrire des médicaments.
Les statines sont le traitement de base. Elles accélèrent l’élimination du cholestérol par le foie. « Les statines ont parfois mauvaise réputation à cause de fausses informations diffusées ces dernières années, tient à préciser Éric Bruckert. Or il n’y a aucune controverse médicale autour de ce traitement bien toléré et qui a fait ses preuves ».
L’ézétimibe inhibe l’absorption intestinale du cholestérol. Ce traitement est réservé aux cas où les statines seules ne constituent pas un traitement efficace ou suffisamment bien toléré.
Les antiPCSK9 sont des anticorps qui agissent sur des récepteurs présents à la surface du foie. Très puissant et très onéreux, ce traitement est réservé aux personnes chez qui les statines et l’ézétimibe ne fonctionnent pas, et qui ont déjà eu un accident cardiovasculaire.
N’oublions pas svp la levure de riz rouge, statine naturelle. Comme je ne souhaitais pas de statine de synthèse, mon médecin me l’a prescrite et je m’en porte bien. Évidemment, elle n’est pas remboursée, hélas, comme toute médecine naturelle…
Merci pour votre information