VRAI. La reprise du sport exige un vrai bilan médical, pour tous. Le bilan clinique peut être effectué chez votre médecin généraliste, qui vous connaît bien. Des examens cardiaques sont ensuite réalisés si le médecin l’estime nécessaire. « Cela dépend de l’âge de la personne, de ses antécédents, de son style de vie, des éventuelles maladies en cours…, explique le docteur Christophe Ridel, médecin biologiste et médecin du sport. Il y a tout un interrogatoire à mener quand on reçoit le patient : quel sport ? À quel rythme ? Trois à quatre fois par semaine ou une fois tous les quinze jours ? Quels médicaments prend-il ? Cet examen minutieux est obligatoire. Le médecin qui signe une licence engage sa responsabilité juridique. »
VRAI. C’est vrai, quel que soit le sport. « C’est une évidence. Si on prend l’exemple du running, il ne faut surtout pas se mettre d’un coup à courir tous les jours ». Deux fois par semaine est un bon rythme lorsqu’on reprend. Car il faut pouvoir éliminer l’acide lactique sécrété par les muscles lors de l’activité physique. « Ce sont des toxines présentes dans le sang, et il faut du temps pour les évacuer. Plus l’effort sera brutal, et plus dur ce sera. »
FAUX. Tout est possible si on y va progressivement. Une petite activité est même souhaitée lorsqu’on avance vraiment en âge. « À 90 ans, on peut marcher ! Et c’est une très bonne chose si on le fait régulièrement, expose le docteur Ridel. Cela peut être 15 minutes deux fois par semaine. Le sport est indispensable, quel que soit le niveau physique. »
VRAI. La liste des risques liés à la sédentarité est très longue. Insuffisance cardio-pulmonaire ou rénale, problèmes de dos… « Il faut une activité physique ! Même minimale ». Et même si ce n’est pas l’idéal, c’est mieux que rien. « Ne serait-ce que pour savoir où on en est. Si on ne fait pas de sport, l’organisme ne fonctionne pas comme il faut. »
VRAI. Il faut toujours reprendre le sport à son niveau et choisir des sports à sa portée. « Le squash est pour moi le sport le plus violent. Viennent ensuite le tennis, le rugby… Attention, même la reprise de la course à pied demande une certaine forme physique ». Le risque principal est l’accident cardiaque. Des problèmes musculaires ou tendineux peuvent également survenir.
VRAI… La natation est bien le sport le plus complet. Elle fait en effet intervenir toutes les masses musculaires, fait travailler les poumons, le cœur et les reins. En outre, les articulations sont peu sollicitées grâce à l’apesanteur.
et FAUX. Eh oui, la natation est néanmoins un sport traumatisant s’il est pratiqué à forte intensité ! Pour les articulations, le risque est la tendinite. « Mais on aussi peut déclencher toutes sortes d’otites, détaille le docteur Ridel. On peut également citer l’allergie au chlore ou les problèmes dermatologiques qu’on attrape en piscine. Attention enfin à la nage avec des bouteilles, qui entraîne un stress physique et une dépense énergétique très importants. »
VRAI. Le risque encouru si on ne boit pas est la déshydratation, qui est grave. La quantité d’eau à boire dépend du sport pratiqué, de la personne et de la température. Certains sports demandent énormément d’eau. « Pour connaître ses pertes en eau, on peut faire le test de se peser avant et après la séance de sport pour voir quel poids on a perdu. » Si on ne boit pas assez d’eau, on n’élimine pas non plus l’acide lactique comme il faut.
VRAI. Le cerveau sécrète en effet des endorphines lorsqu’on fait du sport. Ces hormones ont un impact positif sur le moral. « C’est un double bénéfice : on est à la fois en forme et détendu, décrit le docteur Ridel. Autre aspect considérable, le sport crée du lien. « C’est important quand on est un peu seul : rencontrer du monde fait du bien au cerveau. »
FAUX. Le sport transforme les masses graisseuses en masses musculaires, qui pèsent plus lourd. « C’est le changement d’alimentation qui fait maigrir. Mais le sport redessine la silhouette, et c’est souvent cela qui est recherché ». Une bonne motivation pour tous ceux qui hésiteraient encore.