Fortes chaleurs : 3 règles d’or pour s’en protéger

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Par Isabelle Blin

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Les pics de chaleur sont de plus en plus fréquents. Anticiper reste la meilleure façon de protéger son organisme.

Depuis le début du siècle, les pics de chaleur se succèdent dans l’Hexagone et les records de température s’envolent. Le changement climatique peut avoir de nombreuses répercussions sur notre santé. À commencer par « l’aggravation brutale d’une pathologie déjà existante ou d’un état de santé globalement précaire qui peut aller jusqu’à entraîner le décès », souligne le Docteur Ibrahima Balde, médecin spécialiste en Santé Publique. En 2019, 1 435 décès ont ainsi été enregistrés à la suite des deux épisodes de canicule*.

* Source : Ministère des solidarités et de la santé

Coup de chaleur : des publics vulnérables

Les plus fragiles sont les jeunes enfants (surtout les nourrissons) en raison de leur physiologie. Certains comportements sont à bannir comme les laisser endormis dans une voiture surchauffée ou dans un landau recouvert d’une capote où l’air ne circule pas.

Parmi les personnes également plus fragiles, on trouve les femmes enceintes, les personnes âgées, et toutes les personnes qui souffrent de maladies chroniques (insuffisances rénale, cardiaque, hépatique, respiratoire, diabète, cancers…). Celles qui prennent certains médicaments (antiépileptiques, antidiabétiques, diurétiques, antidépresseurs…) sont aussi à surveiller. « En raison de leur âge ou de leur pathologie, les capacités d’adaptation de leur organisme sont réduites », explique le médecin.

Les premiers signes d’un « coup de chaud »

« Les premiers signes de coup de chaleur ou d’une déshydratation se manifestent par une grande fatigue, l’absence d’urine depuis 5 heures (ou des urines très foncées), des crampes (jambes, bras, fessiers…) et des maux de tête ». Principale complication : l’hyponatrémie. Cette diminution de la concentration de sel dans le sang peut parfois être la conséquence d’un apport excessif d’eau par rapport au sodium (sel) ou d’un excès de perte de sel par rapport à l’élimination en eau.

Pour les personnes qui suivent un traitement médicamenteux, mieux vaut consulter son médecin, afin qu’il adapte la posologie de leur traitement si besoin.

Règle n° 1 : rester au frais

Lorsque la chaleur devient pénible, il est conseillé d’aérer très tôt le matin ou la nuit lorsque la température est au plus bas, puis de fermer ses volets et ses stores (du côté ensoleillé) la journée. Tout en favorisant les courants d’air, si possible. La nuit, on peut aussi placer du linge humide devant les fenêtres ouvertes. Privilégier les vêtements amples et légers en coton, une matière qui laisse passer l’air et absorbe la transpiration. Bien sûr, pas d’exposition au soleil !

Entre 11 h et 21 h, il est préférable de rester dans une pièce fraîche, ventilée ou mieux encore, climatisée. Ne pas hésiter à fréquenter les bibliothèques, galeries marchandes, églises, salles de cinéma ou de spectacles et tous les endroits publics climatisés proches de chez soi.

Règle n° 2 : bien s’hydrater

Pour compenser la sudation, il est important de boire régulièrement (toutes les 20 minutes) de l’eau, même si l’on n’a pas soif. « Privilégiez également les fruits de saison, comme la pastèque, le melon et les agrumes, très riches en eau et en minéraux pour compenser les pertes de potassium, sodium et chlore dues à la transpiration. » précise le docteur Balde.

Chez les personnes âgées et malades, mieux vaut accompagner l’hydratation d’une alimentation variée, en fractionnant si besoin les repas, afin de maintenir un apport de sel suffisant pour l’organisme (pain, soupes, gazpacho…). On peut aussi compléter par des douches ou des bains frais (35°), se passer un gant humide régulièrement sur la peau, utiliser un brumisateur d’eau thermale…

Règle n° 3 : faire preuve de solidarité

Veillez à ce que personne ne reste isolé, pensez à aider vos proches et à leur téléphoner, surtout ceux qui risquent de ne pas demander de l’aide à temps. « On recommande aussi de repérer autour de soi les personnes qui vivent seules, particulièrement celles qui sont âgées et/ou en situation de handicap, mais aussi les personnes sans domicile fixe », souligne le médecin. On peut en effet les inciter à s’inscrire à la mairie pour bénéficier de l’aide de bénévoles pendant les vagues de chaleur.

Quand faut-il appeler les secours ? (15)

Le coup de chaleur peut provoquer différents symptômes à ne pas prendre à la légère. Certains nécessitent d’appeler le 15 ou le 114 (pour personnes sourdes et malentendantes) au plus vite :

  • fièvre supérieure à 39 °C,
  • maux de tête violents,
  • nausées et vomissements,
  • propos incohérents,
  • perte de connaissance, convulsions,
  • soif intense et sécheresse de la peau et des muqueuses, perte de poids supérieure ou égale à 5 % (pour 60 kg, cela correspond à une perte de 3 kg environ) ou fatigue extrême, vertiges ou somnolence, perte de connaissance.

 

Notez qu’un numéro vert existe, Canicule Info Service : 0 800 06 66 66.

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