Hydrocution : un risque que l’on peut facilement éviter

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Par Isabelle Coston (ANPM-France Mutualité)

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Quoi de meilleur qu’un petit plongeon dans l’eau, à la piscine ou à la mer, après être resté quelques heures à lézarder au soleil ? Prenez garde, toutefois, à ne pas risquer une hydrocution.

Appelée également noyade syncopale, l’hydrocution est provoquée par un écart soudain et important entre la température de l’eau et celle du corps brusquement immergé. Sous l’effet de la chaleur, les vaisseaux sanguins se dilatent, et lorsque la peau entre en contact avec le froid, ils se contractent. Une immersion trop rapide dans l’eau fraîche alors que la température du corps est élevée peut ainsi couper la respiration et entraîner une perte de connaissance, voire un arrêt cardiaque.

Lorsqu’une hydrocution se produit, c’est la noyade quasiment assurée. Chaque année, près de 500 décès par noyade sont comptabilisés en France, parmi lesquels certains sont sûrement dus à une hydrocution, notamment en période de forte chaleur.

Comment éviter l’hydrocution ?

N’importe qui peut être victime d’une hydrocution, mais les plus fragiles (les personnes âgées et celles souffrant d’une pathologie cardiaque) devront être particulièrement prudents. Quant aux enfants, qui n’ont pas conscience du danger, c’est aux parents de refréner leur élan au moment de se jeter dans l’eau.

À bannir : le plongeon sans s’être au préalable mouillé le ventre, les bras et la nuque, ainsi que les baignades en solitaire dans des zones non surveillées. Les longues expositions au soleil avant la baignade, particulièrement entre 12 et 16 heures, sont déconseillées.

Méfiance aussi en début de saison, lorsque le contraste entre la chaleur du soleil et la température de l’eau est plus marqué. Quant à la sagesse populaire qui recommande de ne pas se baigner après avoir mangé, elle n’est pas sans fondement. La température du corps est un peu plus élevée pendant la digestion, ce qui accroît le risque de malaise par choc thermique. La consommation excessive d’alcool (qui provoque une brève dilatation des vaisseaux) et les repas trop riches sont par ailleurs des facteurs de risque d’hydrocution.

Comment réagir en cas d'hydrocution ?

Une fois dans l’eau, certains signes doivent alerter. Des démangeaisons, des frissons, des crampes, des maux de tête ou encore un sentiment d’angoisse peuvent indiquer un début de choc thermique et doivent amener à sortir de l’eau immédiatement.

Pour venir en aide à une personne frappée d’hydrocution, il faut bien entendu la ramener aussitôt sur la terre ferme et alerter les secours (les maîtres-nageurs sauveteurs, le Samu en appelant le 15 ou les pompiers en composant le 18).

Les gestes de premiers secours peuvent sauver la vie de la victime : vérifier qu’elle respire, la placer en position latérale de sécurité (sur le côté, la tête vers le bas, en maintenant l’alignement de la colonne vertébrale), la réchauffer en la couvrant (mais sans la frictionner), voire pratiquer un massage cardiaque. Car l’arrêt respiratoire qui survient lors d’une hydrocution est généralement suivi par un arrêt du cœur.

En savoir plus

Plus de conseils sur le site Hydrocution.com

Attention à la douche froide après le sport

On peut être victime d’une hydrocution en prenant une douche froide après une séance de sport particulièrement soutenue. Un choc thermique peut en effet se produire si, juste après un effort physique intense, on se précipite la tête la première sous une douche glacée.

Certes, on ne risque pas de se noyer, mais on peut perdre connaissance. Il est donc préférable de commencer par les jambes, avant de se mouiller le ventre, puis la poitrine et enfin la tête, en diminuant progressivement la température de l’eau.

Par Isabelle Coston (ANPM-France Mutualité)

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