Si le coup de chaleur est la conséquence d’une exposition trop longue à la chaleur, l’insolation est liée aux effets du soleil sur notre corps et peut être, elle aussi, à l’origine d’un coup de chaleur. Dans les deux cas, le risque principal est que notre organisme ne parvienne plus à réguler sa température. C’est pourquoi il est recommandé, notamment aux heures les plus chaudes de la journée (entre 11 h et 15 h), de rester à l’intérieur ou de préférer des expositions de courte durée.
« Si vous êtes contraints de sortir, le premier conseil est d’étudier le trajet qui vous permettra de rester un maximum à l’ombre, indique Jean-Marc Castadère, médecin généraliste à L’Isle-Jourdain dans le Gers, membre de l’Union régional des professionnels de santé (URPS) d’Occitanie. Mais également de protéger sa tête avec un chapeau à larges bords. »
En cas de forte chaleur, le bon réflexe est de boire de l’eau régulièrement, sans attendre d’avoir soif ! « Il est difficile de donner une quantité standard car cela dépend de la constitution de chacun et de la manière dont on se dépense ou non, précise le Dr Jean-Marc Castadère. Il existe néanmoins un indicateur fiable : nos urines. Si elles sont moins fréquentes et plus concentrées que d’habitude – c’est-à-dire plus sombres et malodorantes – cela signifie que nous ne buvons pas assez. »
Petit conseil, pour les personnes qui prennent un médicament « diurétique », c’est-à-dire qui accélère l’élimination des liquides : il est nécessaire d’en (re)parler avec son médecin en cas de canicule pour évaluer l’opportunité de poursuivre (ou non) le traitement.
Attention, enfin, de bien conserver une alimentation équilibrée, riche en aliments contenant de l’eau (fruits et légumes de saison) et des sels minéraux (fruits et légumes secs, laitages, poissons…). Et d’échanger avec son médecin sur la pertinence de maintenir, si tel est le cas, un régime sans sel pendant la canicule.
Il est également souhaitable de mouiller son corps (au moins le visage et les avant-bras) plusieurs fois par jour, par exemple à l’aide d’un brumisateur, et/ou de prendre des douches fraîches.
Par ailleurs, l’agence sanitaire Santé publique France recommande de tenir son logement au frais, notamment en fermant les volets durant la journée. « Il faut essayer de ventiler au maximum son intérieur, soit en faisant des courants d’air soit en utilisant un ventilateur, équipé idéalement d’un vaporisateur d’humidité », précise Jean-Marc Castadère.
Une autre solution, surtout si la canicule dure (ce qui fatigue notre organisme) est de se rendre plusieurs heures par jour dans un endroit frais ou climatisé.
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Lors d’une période de forte chaleur, pratiquer un jogging en milieu de journée est une très mauvaise idée. De même, travailler en plein soleil ou à proximité d’une source de chaleur intense comporte un risque qu’il ne faut pas négliger.
« Si l’on n’a pas le choix, notamment pour des raisons professionnelles, mon conseil est de boire pendant l’effort au moins trois à quatre verres d’eau un peu salée par heure ou de la solution de réhydratation. Ce qui permet de compenser l’eau et les sels évacués par la transpiration », suggère Jean-Marc Castadère.
Si l’absorption d’une boisson fraîche alcoolisée peut donner, sur l’instant, le sentiment de se désaltérer, elle risque en réalité de provoquer une déshydratation. En effet, l’alcool a un effet diurétique. Dans une moindre mesure, le café et les boissons sucrées (comme les sodas) sont également de faux amis durant les fortes chaleurs, car ils désaltèrent nettement moins qu’un simple verre d’eau.
Pour aller plus loin :
Sueurs abondantes, fièvre, maux de tête, nausées et/ou vomissements, vertiges pouvant aller jusqu’à la perte de connaissance… Tels sont les signes d’une déshydratation grave, qui se caractérise par une diminution du volume sanguin.
La bonne réaction est alors de déplacer la personne dans un endroit frais et de la rafraîchir (par la ventilation, l’aspersion d’eau froide ou l’utilisation d’une serviette humide par exemple). « L’objectif est d’éviter que la température corporelle n’augmente au-delà de 41°. Car cela peut provoquer délires et convulsions avec des effets potentiellement dramatiques », indique le Dr Jean-Marc Castadère.
À noter, par ailleurs, que certaines personnes sont plus sensibles que d’autres à la chaleur et au soleil. C’est le cas des nourrissons (une couche moins « mouillée », des cernes, une perte de poids sont des signes d’alerte à prendre en compte), des personnes âgées et des personnes souffrant de certaines pathologies (maladie cardiaque, hypertension, diabète ou maladie mentale…), dont le traitement est susceptible de perturber les « détecteurs » de signaux d’alerte.
Merci beaucoup pour ces conseils très utile pour nous les anciens .
Continuez pour touts les conseils utiles
Grand merci pour ce que vous nous donnez comme conseils.
Franchement, vous nous assistez constamment à tel point qu’en lisant vos conseils, nous avons l’impression que c’est un médecin qui nous accompagne, qui nous parle « tout bas » et à qui nous lui répondons avec un grand respect.
Merci pour ces thèmes d’actualité. J’éprouve ce plaisir d’apprendre.
Le professeur