Le jeûne est loin d’être une pratique récente : on le trouve dans des rituels religieux comme le Ramadan, Kippour (jour du grand pardon) ou le Carême. Mais il connaît actuellement un intérêt nouveau, notamment pour perdre du poids. Il existe différentes formes de jeûne :
Quel que soit le type de jeûne que l’on envisage, il convient d’en parler d’abord à son médecin traitant afin de savoir si cette pratique est sans danger pour soi.
Qu’il soit intermittent ou thérapeutique, le jeûne est présenté comme une façon rapide de perdre du poids et de la masse graisseuse à court terme. « Le jeûne intermittent a montré son intérêt pour la perte de poids chez certaines personnes, notamment celles qui ont peu connu de variation de poids auparavant et n’ont aucun trouble du comportement alimentaire. Mais cette méthode n’est pas adaptée à tout le monde », avertit le Dr Arnaud Cocaul, médecin nutritionniste et auteur du SAV des régimes (éditions Marabout).
« Médicalement, on sait que jeûner de façon intermittente présente un intérêt pour améliorer les paramètres métaboliques comme la glycémie ou la tension artérielle », explique le Dr Cocaul. « Si on a une mauvaise alimentation et que l’on est sédentaire, cela ne peut pas faire de mal de reparamétrer ainsi ses habitudes alimentaires », ajoute-t-il. Mais là encore, « tout le monde ne supportera pas cette méthode ».
« À l’étranger, le jeûne à visée thérapeutique sous supervision médicale fait l’objet de recherches sur la lutte contre les maladies ou les douleurs articulaires, certaines maladies cardiovasculaires, les maladies du tube digestif ou encore sur la diminution des effets secondaires des chimiothérapies anticancéreuses », détaille un rapport de l’Inserm sur cette pratique. Néanmoins, aucune étude scientifique n’a encore étayé le bien-fondé de cette hypothèse, selon ce rapport. Surtout, il ne faut arrêter aucun traitement médical au profit du jeûne.
Cette pratique présente de nombreuses limites, voire des dangers pour certaines personnes.
Pour perdre du poids et gagner en bien-être général, les règles les plus simples sont les meilleures : réduire durablement les aliments trop gras, trop sucrés, trop salés et faire de l’activité physique, même modérée, trente minutes par jour. Il est préférable de changer ses habitudes de vie sur le long terme plutôt que de s’adonner à un quelconque régime. Le Dr Cocaul précise qu’il est notamment important de faire le point sur toutes ses habitudes de vie (stress, sommeil, télétravail, antécédents de régime, grignotage, restriction cognitive qui consiste à s’obliger à manger moins mais augmente paradoxalement la consommation alimentaire) qui peuvent expliquer la prise de poids.
Un programme de perte de poids doit être personnalisé et encadré. Il est recommandé de consulter un professionnel : médecin nutritionniste ou diététicien(ne) diplômé(e).
* Privé de sucres lents et rapides pendant quelques jours, le corps perd ses réserves de glucose, qui ne suffisent plus pour fournir de l’énergie. Il va alors puiser dans les graisses (celles de la masse corporelle et de l’alimentation) pour fonctionner. On parle d’état de cétose.