Le sommeil, c’est aussi la santé

Publié le

Par Cécile Fratellini

Temps de lecture estimé 3 minute(s)

Illustration
© Bérengère Staron

Si la chanson disait « Le travail, c’est la santé », qu’en est-il du sommeil ? Faut-il dormir beaucoup ? Faire la sieste ? Comment gérer le travail en horaires décalés ?

Il faut dormir 8 heures par nuit.

FAUX. Entre 7 et 8 heures est une durée moyenne de sommeil à l’âge adulte. Mais il y a des « petits » et des « gros » dormeurs. Certains dorment 6 heures et sont en pleine forme quand d’autres ont besoin de 9 heures. « Ce qui est important c’est de trouver la quantité de sommeil dont on a besoin. Il ne faut surtout pas se mettre en privation de sommeil. Un bon test : les vacances pendant lesquelles normalement vous dormez plus. Mais si vous allongez votre temps de sommeil de plus d’1 h 30, vous pouvez alors vous demander, si en période de travail, vous n’êtes pas en privation de sommeil », précise Sylvie Royant-Parola, psychiatre spécialiste du sommeil et présidente du Réseau Morphée.

Le sommeil a un impact sur notre santé.

VRAI. Le sommeil permet à l’organisme de récupérer aussi bien physiquement que mentalement. Selon plusieurs études, il est utile pour la mémoire. Mais pas que. Si l’on dort mal ou pas assez, le risque d’irritabilité, de prise de poids ou bien encore d’hypertension augmenterait. Des nuits de moins de 6 heures augmenteraient même le risque de diabète de type 2 de 28 %*. L’idée selon laquelle les personnes fatiguées ont plus de risque de tomber malade serait donc bien vraie.

*FP Cappuccio et coll. Diabetes Care, 2010

Faire la sieste n’empêche pas de bien dormir.

VRAI et FAUX. La sieste ne perturbe pas le sommeil nocturne uniquement si elle est courte, c’est-à-dire entre 20 et 30 minutes maximum. « Si vous faites une sieste plus longue, vous rencontrerez des difficultés d’endormissement ou vous vous réveillerez la nuit. À noter aussi que quand on vieillit, on dort différemment. On dort moins la nuit, mais généralement on fait une sieste dans la journée, c’est une manière de compenser », explique Sylvie Royant-Parola.

Travailler en horaires décalés perturbe notre horloge biologique.

VRAI. Le travail de nuit ou les prises de poste tôt le matin et tard le soir perturbent l’horloge biologique. Difficile parfois de jouer au yo-yo avec son sommeil. « Certaines personnes s’accommodent très bien de ces ruptures de rythme quand d’autres n’y arriveront jamais. Les personnes qui travaillent la nuit doivent essayer de se coucher dès qu’elles rentrent et dormir autant qu’elles peuvent. En sachant qu’en sommeil de jour, il est difficile de dormir plus de 4 ou 5 heures. Elles se réveillent souvent pour le déjeuner. Il est bon de conserver un ou deux repas à des horaires fixes et de faire une sieste de récupération », conseille la présidente du Réseau Morphée.

Les objets connectés améliorent notre sommeil.

FAUX. Un bracelet qui suit votre sommeil, un masque de nuit qui analyse les mouvements de vos yeux, un capteur sur le matelas… Les objets connectés fleurissent autour du sommeil. Pour Sylvie Royant-Parola, « aujourd’hui, aucun appareil n’est un compagnon du sommeil dans le sens d’une aide au sommeil. Mais à l’avenir, les objets connectés seront de plus en plus performants pour mieux connaître le sommeil. Il y aura probablement aussi des programmes de coaching pour repérer les mauvaises habitudes. Les systèmes les plus intéressants seront sans doute les systèmes accolés au matelas, et pourquoi pas imaginer des lits intelligents qui joueront un vrai rôle d’accompagnement au sommeil. »

En savoir plus

Vous souffrez de troubles du sommeil ? Vous pouvez évaluer votre sommeil, grâce à un questionnaire sur le site du Réseau Morphée.

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