Beaucoup de femmes le craignent non sans raison : le cancer du sein est le premier cancer et la première cause de décès par cancer chez la femme. En 2018, en France, près de 59 000 nouveaux cas et 12 100 décès ont été recensés.
Environ une femme sur huit est confrontée à cette maladie au cours de sa vie. Pourtant, la mortalité par cancer du sein en France a baissé de 1,5 % par an entre 2005 et 2012, en raison notamment de la précocité des diagnostics et aux progrès de la prise en charge thérapeutique. S’il est détecté à un stade précoce, ce cancer peut être guéri dans 9 cas sur 10. Depuis 2004, le dépistage organisé a été généralisé au niveau national.
Chaque année depuis 26 ans, Octobre rose, mobilise pendant un mois sur cette question de santé publique très importante.
Si toutes les femmes à partir de 25 ans doivent bénéficier d’un examen clinique une fois par an (palpation), le dépistage organisé concerne les femmes de 50 à 74 ans, tous les deux ans, si elles n’ont pas d’antécédents personnels ou familiaux. Complètement pris en charge, il consiste, outre l’examen clinique, en une mammographie.
En Europe, 25 pays mènent un programme de dépistage similaire. Et des études internationales estiment que ces programmes permettent d’éviter entre 15 et 21 % des décès par cancer du sein.
Cette année, le message de la campagne est le suivant : « La prévention, c’est tous les jours. Le dépistage, c’est tous les deux ans. » Ainsi, en adoptant de bons comportements au quotidien (diminution de la consommation d’alcool, activité physique, alimentation saine, arrêt du tabac…), on pourrait prévenir 40 % des cancers, indiquent le Centre international de recherche sur le cancer et l’Institut national du cancer.