Santé : plus de légumes secs et davantage d’activité physique

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Par Paola Da Silva

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L’agence Santé Publique France, qui œuvre pour la prévention et la promotion de la santé des Français, vient de revoir ses recommandations. Ces nouveaux conseils sur l’alimentation et l’activité physique ont pour but d’améliorer la santé à long terme.

Elles n’avaient pas été revues depuis 2001. Fin janvier 2019, l’agence Santé Publique France, sous tutelle du Ministère de la Santé, vient d’actualiser les recommandations sur l’alimentation et l’activité physique. Plusieurs points sont mis en avant : l’augmentation de la consommation de légumes secs et de fruits à coques non salés, la prise en compte de critères environnementaux dans les choix alimentaires, le développement du logo nutri-score et la lutte accrue contre la sédentarité.

Plus de légumes secs et de fruits à coques

En matière d’alimentation, les nouvelles indications invitent notamment à consommer plus de légumes secs. « Les études montrent un déficit d’apport en fibres dans l’alimentation des Français », note Anne-Juliette Serry, responsable de l’unité alimentation et activité physique au sein de Santé Publique France. « Or, les légumes secs tels que les fèves, les lentilles ou bien encore les pois cassés en apportent beaucoup ». Dans la même optique, l’agence conseille aussi de remplacer les féculents classiques à base de céréales par des complets (pain, riz, pâtes complètes par exemple), plus riches en fibres. « Le manque de fibres a un impact sur l’apparition des cancers et des maladies cardiovasculaires. Il est donc primordial de consommer des fibres tous les jours et suffisamment ».

L’agence a émis un nouveau conseil sur la consommation de fruits à coques non salés (noix, noisettes, amandes, pistaches…). « Ils sont peu consommés aujourd’hui, or, leur apport en oméga 3 est très favorable ». Les oméga 3 réduisent en effet le risque de maladies cardiovasculaires et ont des effets bénéfiques sur le cerveau. « Mais une petite poignée par jour suffit car ils sont très caloriques. »

Environnement et nutri-score

Santé Publique France a également, pour la première fois, émis une recommandation intégrant la question de l’environnement. « Nous invitons à opter pour une alimentation locale, comportant moins de viande, et si possible bio », détaille Anne-Juliette Serry. L’élevage est en effet parmi l'une des plus importantes sources de pollution de l’eau et de la terre et est responsable d’un très grand nombre d’émissions de gaz à effet de serre. Limitation de l’utilisation des pesticides, diminution de l’impact carbone : les produits biologiques et locaux ont de leur côté un impact positif sur l’environnement.

L’agence aborde aussi dans son rapport la question du nutri-score. Ce logo est recommandé par les pouvoirs publics depuis 2017. Il comporte 5 lettres (de A à E) et 5 couleurs (de vert à rouge). Son but est d’indiquer facilement au consommateur la qualité nutritionnelle d’un produit préemballé (A et vert quand la qualité nutritionnelle est très bonne, et E et rouge quand elle est la moins favorable). « Aujourd’hui une centaine d’entreprises ont adhéré au principe, dont beaucoup de grands distributeurs. Mais tout ça se met en place doucement car il faut changer tous les emballages. »

Réduire le temps passé assis

Par ailleurs, Santé Publique France revient sur la notion de sédentarité. Auparavant, une seule recommandation conseillait de pratiquer 30 minutes d’activité physique par jour. « En plus de ces 30 minutes, nous invitons désormais à limiter le temps passé assis ou allongé en dehors du temps de repas et de sommeil. Quand les personnes sont sédentaires au bureau, il est primordial qu’elles se lèvent et marchent quelques minutes au moins toutes les deux heures. Il faut aussi privilégier des loisirs actifs », développe Anne-Juliette Serry. Le manque d’activité physique a un impact sur l’endurance cardio respiratoire, l’état musculaire et osseux, voire la dépression.

Comment ces recommandations ont-elles été actualisées ?

Ce travail s’est déroulé en trois étapes. L’ANSES* a d’abord actualisé le fond scientifique afin de prendre en compte les études les plus récentes, puis, le Haut conseil de la santé Publique a défini les grandes orientations qui ont permis à Santé Publique France de formuler les nouvelles recommandations. Certaines recommandations ont ainsi pu être actualisées et d’autres confirmées en s’appuyant sur des connaissances solides.

*Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation

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