Sel : à consommer avec modération

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Par Léa Vandeputte (ANPM-France Mutualité)

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Si le sel est indispensable au bon fonctionnement de notre organisme, ingéré en excès, il peut favoriser le développement de maladies. Les autorités sanitaires recommandent de limiter sa consommation et de pas dépasser la dose de 5 grammes par jour.

Les Français consomment encore trop de sel. Les derniers chiffres avancés par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) indiquent que les hommes en ingèrent en moyenne 8,7 grammes par jour et les femmes 6,7 grammes. Ces doses sont encore bien loin des nouvelles recommandations, émises par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Programme national nutrition santé (PNNS) 2019-2023, fixées à 5 grammes de sel par jour. Pour atteindre progressivement son objectif, le PNNS prévoit d’amener, d’ici à son terme, 90 % des adultes à moins de 7,5 grammes de sel par jour et 100 % des adultes à moins de 10 grammes par jour.

Un risque : l’hypertension

L’excès de sel est reconnu comme un des facteurs de risque d’hypertension artérielle (HTA). Cette maladie chronique se caractérise par une pression anormalement élevée du sang dans les vaisseaux sanguins, au-delà de 140 millimètres de mercure (mmHg) pour la pression haute systolique et de 90 mmHg pour la pression basse diastolique. Très fréquente, elle touche un adulte sur trois en France et pourtant, elle n’est souvent diagnostiquée que tardivement et de manière fortuite. Sa prise en charge est nécessaire car, non traitée, elle peut être à l’origine de maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires entraînant de graves complications. Heureusement, modifier son hygiène de vie, et diminuer notamment le sel, peut permettre de faire reculer l’HTA.

Un outil : le Nutriscore

Pour accompagner les Français dans leur changement d’habitude, le PNNS prévoit de s’appuyer sur le dispositif Nutriscore. Ce logo informe sur la qualité nutritionnelle des produits alimentaires et prend en compte, entre autres, leur teneur en sel. Le classement de A (plus favorable sur le plan nutritionnel) à E (moins favorable) permet au consommateur de faire son choix en connaissance de cause. Mais la mise en œuvre de ce logo est laissée au bon vouloir des industriels et il n’est que trop rarement apposé sur les emballages. Alors le site MangerBouger.fr donne en complément des conseils pratiques :

  • « Limitez l’achat d’aliments riches en sel (plats préparés, charcuteries, biscuits apéritifs, snacks…) ;
  • privilégiez le sel iodé (indiqué sur l’étiquette) ; quand vous cuisinez, veillez à ne pas trop saler l’eau de cuisson et à réduire la quantité de sel que vous utilisez ;
  • pour relever vos plats et leur donner du goût, pensez aux épices (une pointe de curry ou de paprika), aux condiments, aux aromates (ail, oignon…) et aux herbes fraîches déshydratées ou surgelées (persil, basilic, coriandre) ;
  • à table, goûtez avant de saler et ne resalez pas les produits en conserve. »

Enfants : pas de sel avant un an

Avant l’âge d’un an, il est préférable de ne pas saler les aliments car ceux-ci contiennent déjà naturellement une petite quantité de sel. En plus de créer de mauvaises habitudes et de « donner goût » au sel, en rajouter force les reins du bébé, qui ne fonctionnent pas encore à plein régime, à travailler plus. A partir d’un an, il est possible d’ajouter une pincée de sel de temps à autre mais on peut aussi utiliser les épices et les herbes aromatiques en guise d’exhausteur de goût.

Par Léa Vandeputte (ANPM-France Mutualité)

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