Sommeil : prenons soin de nos nuits

Publié le

Par Isabelle Blin

Temps de lecture estimé 3 minute(s)

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Nous dormons de moins en moins et pourtant le sommeil est indispensable à notre équilibre et notre santé. Alors chouchoutons nos nuits !

En moyenne, les Français dormaient 6 h 42 en 2017, contre 8 h 12 en 1970, soit une perte de sommeil d’1 h 30 en 50 ans, selon le baromètre de Santé Publique France. De plus, les changements de rythme de vie observés pendant le confinement et l’anxiété suscitée par la crise sanitaire du Covid-19 ont perturbé des nuits déjà mises à mal. Près de quatre Français sur cinq déclarent rencontrer des difficultés à s’endormir le soir*. Or, manquer de sommeil de façon prolongée peut avoir des répercussions sur l’humeur et le bien-être (sensibilité au stress, dépression…), les apprentissages (dormir consolide ce qu’on a appris dans la journée), la santé du cœur (maladies cardiovasculaires, risque d’AVC multiplié par quatre) et l’immunité (vulnérabilité aux infections).

En pratique, comment mieux dormir ?

Si l’on dort mal ou que l’on se réveille plusieurs fois dans la nuit sans pouvoir se rendormir rapidement, il faut commencer par interroger son hygiène de vie et déterminer ses besoins : certains sont en pleine forme après six heures de sommeil, d’autres ont besoin de neuf heures. On peut profiter des vacances pour noter ses heures de coucher et de réveil spontané, puis calculer la durée moyenne de ses nuits. Et ce n’est pas tout ! D’autres bons réflexes aident à passer de bonnes nuits :

  • ne pas utiliser d’écrans le soir ;
  • se lever à des heures régulières ;
  • faire l’obscurité et le silence dans la chambre et s’assurer que la température ne dépasse pas 20 °C ;
  • éviter les siestes qui durent plus de 30 minutes ;
  • avoir un bon couchage : matelas (à changer tous les dix ans) et oreiller adaptés…

Quand et auprès de qui consulter ?

Si, malgré tous les efforts fournis, les troubles du sommeil persistent plus de deux semaines, consulter son médecin généraliste est la meilleure option. Il faut en effet se méfier des somnifères en vente libre, qui comportent des effets secondaires. Important : lui préciser d’emblée le motif de la consultation, afin qu’elle soit entièrement consacrée au sommeil. Si besoin, il proposera de prendre rendez-vous dans un centre du sommeil, par exemple, pour des investigations complémentaires.

« Un sas de décompression indispensable »

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Dr Marc Rey

Dr Marc Rey, neurologue, président de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV)

« On ne peut pas passer de l’hyperstimulation au sommeil sans créer un sas de décompression. Une heure avant le coucher, on éteint tous les écrans, car la lumière bleue retarde la sécrétion de mélatonine, l’hormone de la nuit qui favorise le sommeil. On peut lire un livre papier ou écouter de la musique, afin de ne plus solliciter qu’un seul sens et laisser les autres s’endormir. On peut aussi instituer des rituels : une tisane de plantes apaisantes (camomille, valériane ou passiflore), un exercice de yoga ou de sophrologie pour relâcher les tensions accumulées dans la journée. Dès que l’on bâille, que les yeux piquent, qu’on commence à s’endormir, on va se coucher sans attendre. On conseille une température ambiante de la chambre de 19 °C, afin que le corps puisse évacuer la chaleur accumulée pendant la journée. Cette chute de la température corporelle favorise le sommeil. »

*BecomingwithMarketAudit 2020.

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