C’est un oiseau rare. Il le sait et en rigole. « On doit me prendre pour un original dans ce monde hyperconnecté ». Ludovic, musicien avignonnais de 47 ans, n’a pas de téléphone portable. Encore moins de tablette pour surfer sur internet. Un ordinateur oui, utilisé surtout par sa compagne pour ses activités professionnelles. Lui l’actionne quand il y pense. C’est-à-dire quasiment jamais. « Il m’arrive de visionner des films par cet intermédiaire mais pour le reste, non merci ». Ce n’est pas que le quadragénaire soit réfractaire aux nouvelles technologies. « Je ne fais pas de prosélytisme contre les écrans numériques. Chacun fait ce que bon lui semble. Toutefois, il est vrai que je trouve qu’on en fait un usage excessif, que c’est chronophage. Lorsque j’observe la dépendance des gens à leur téléphone portable, ça me conforte dans le fait de ne pas en posséder ». Et de citer les couples au restaurant qui ne se regardent plus, pas plus qu’ils ne se parlent, tant ils sont pris par leurs écrans respectifs. Ou encore, d’évoquer une de ses connaissances qui, à force de jouer aux jeux en ligne en continue, a contracté une crampe à l’œil.
Voici une série de conseils prodigués par l’addictologue Laurent Karila, porte-parole de SOS addictions.
Ludovic y a pourtant goûté un temps. Au tout début des premiers appareils mobiles. « Je ne prenais pas mon téléphone avec moi. Il restait à la maison. Alors, j’ai arrêté mon abonnement ». Il l’affirme : on peut très bien passer ses journées, et ses nuits, sans smartphone et autre tablette. Cela laisse plus de temps pour se consacrer à ses loisirs, à ses amis, ses proches. Et c’est précieux. « On faisait comment avant ? Cela ne nous empêchait pas de respirer, de communiquer, non ? La vraie vie n’est pas dans cette boîte téléphonique ». Au contraire. Ludovic estime que les écrans faussent la réalité. Du moins diffusent une autre réalité. « Celle que l’on se crée, futile, virtuelle, où l’on est le centre du monde, porté par les Likes sur les réseaux sociaux. Celle où l’on poste des photos retouchées, sublimées, où l’on visionne des spectacles en vase clos ce qui fait que l’on ne sort plus pour les apprécier en direct ».
Le musicien en vient à se demander si cette hyperconnexion n’est pas le signe d’une fuite, d’un rejet du quotidien. « Lorsque l’on s’enferme dans ce monde numérique, on ne voit plus ce qui nous entoure ». Pourtant, il pense que l’outil digital en lui-même pourrait être des plus bénéfique et enrichissant. « Il ouvre des perspectives, des cultures inconnues, repousse les frontières. Cela devrait aiguiser notre curiosité, nous amener à aller vers l’autre, à sortir pour voir, vérifier de nous-mêmes, à se documenter plus. Or, on reste campé dans le simplisme des choses et derrière son écran ». Ludovic est aussi soucieux des effets des ondes émises par les appareils connectés. On ne sait encore quel pourrait en être l’impact sur notre santé. « D’autant plus que l’on est exposé malgré soi ». Et puis il y a les remarques dont il fait l’expérience régulièrement. « On m’engueule parce que je n’ai pas de portable et qu’on ne peut me joindre à tout bout de champ. Ce qui est faux puisque j’ai un téléphone fixe… Même ma banquière me l’a reproché ! ».
Bravo!!!! Je vous rejoins sur tous les points de vues, moi aussi je prend plus mon portable quand je sors de chez moi comme par exemple pour faire mes course ou rdv et je ressens moins de stress, je suis plus concentré dans ce que je fais, j’aimerais bien men débarrasser complètement et mettre ma puce dans un portable de première génération le soucis est quon est obligé de passer sur le net pour services administratifs étant donné que je nai pas et n’aurait pas de box et dordi à la maison, le smartphone son coté tactile je préfère le toucher du papier d’un livre pour le lire est bcp moins stressant les pages ne saute pas ou passe par un autre site car les doigts à force du tactile sursaute et vous fais perdre votre page ou vous étiez une galère que je ne supporte plus c’est pas adapté à notre motricité on verra bien les soucis de canal carpien et des raideurs des mains qui viennent a force de longues utilisations, oui je le confirme de ne pas vouloir de Facebook etc….. on vous le reproche c’est un comble, encore bravo,
Bien à vous.