Anesthésie : comprendre pour ne plus avoir peur

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Par Léa Vandeputte (ANPM/FRANCE MUTUALITÉ)

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L’anesthésie est redoutée par de nombreux patients alors que cet acte est particulièrement contrôlé et bien maîtrisé. S’il peut exister des risques minimes de complications, les équipes médicales prennent cependant toutes les précautions pour les éviter.

L’anesthésie a pour but de bloquer la douleur et de relâcher les muscles pour empêcher tout mouvement musculaire durant un acte médical ou chirurgical. Lorsqu’elle est générale, elle provoque également une perte de conscience. Ce moment reste inquiétant pour les patients qui peuvent craindre de ne pas se réveiller ou, au contraire, d’être conscients pendant l’opération.

Pourtant, en trente ans, le nombre d’anesthésies a été multiplié par deux, tandis que les complications ont été divisées par dix. Le taux de décès est faible : de l’ordre de 1 pour 145 000 anesthésies.

La consultation préopératoire

Cette pratique est devenue très sûre grâce, notamment, à la consultation préopératoire qui permet de bien la préparer et de contrôler les risques. Celle-ci est menée par un médecin anesthésiste réanimateur.

Il fait le point sur les antécédents médicaux personnels et familiaux du patient, sur les traitements médicamenteux, sur les allergies et sur les problèmes éventuellement rencontrés lors de précédentes interventions. Il pratique une auscultation cardiaque et pulmonaire et vérifie la vascularisation. Puis, le médecin examine l’accès aux voies aériennes supérieures pour anticiper les difficultés, au cas où il serait nécessaire de placer une sonde d’intubation. Une prise de sang et un électrocardiogramme viennent compléter les informations.

Ce rendez-vous est aussi l’occasion de présenter les avantages et les risques des diverses techniques d’anesthésie, de parler de la prévention et de la gestion des complications et d’informer sur la phase postopératoire.

Différents types d’anesthésie

L’anesthésie est réalisée grâce à des produits sélectionnés en fonction de l’acte pratiqué et de l’état de santé de la personne. Lorsqu’elle est locale, un analgésique stoppe l’influx nerveux pour qu’il ne puisse pas remonter jusqu’au cerveau. La zone est donc insensibilisée. L’anesthésie locorégionale agit quant à elle sur un membre ou sur une région spécifique du corps. Le produit bloque alors la douleur au niveau des fibres qui émergent de la moelle épinière.

Enfin, lors d’une anesthésie générale, l’analgésique – généralement un morphinique – arrive au niveau cérébral. À cette substance sont associés des curares pour permettre le relâchement musculaire et des hypnotiques qui provoquent la perte de conscience. Durant l’intervention, les fonctions vitales du patient (ventilation, taux d’oxygène, rythme cardiaque et pression sanguine) sont étroitement surveillées. La phase de réveil fait également l’objet de la plus grande attention. Elle a lieu dans une salle dédiée où le patient est pris en charge par une équipe de professionnels, placée sous la responsabilité d’un médecin anesthésiste réanimateur.

L’hypnose au bloc opératoire

L’hypnose fait désormais partie des techniques d’anesthésies utilisées dans les blocs opératoires. Le plus souvent combinée à une légère sédation et à une anesthésie locale, elle limite considérablement les effets secondaires et rend les suites opératoires plus confortables pour le patient qui souffre moins et récupère plus rapidement. Pendant l’opération, l’anesthésiste hypnothérapeute utilise des techniques de relaxation et emmène la personne dans un état modifié de conscience en lui parlant d’une voix calme avant de l’inviter « à revenir » en fin d’intervention.

Par Léa Vandeputte (ANPM/FRANCE MUTUALITÉ)

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