Audition : comment choisir son audioprothèse ?

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Par Aliisa Waltari (ANPM-FRANCE MUTUALITÉ)

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Devenues très discrètes et performantes, les aides auditives se présentent sous la forme d’intra-auriculaires glissés dans le conduit auditif ou de contours d’oreille. Avec l’aide de l’audioprothésiste, le patient peut choisir le modèle qui lui conviendra le mieux en fonction de ses besoins.

Actuellement, tous les appareils auditifs ont le même principe de fonctionnement : un microphone intégré capte les sons qui sont convertis en signaux numériques pour être analysés et transformés par un microprocesseur en fonction de la perte auditive et des besoins d’audition de l’utilisateur. Le signal sonore ainsi obtenu est ensuite transmis au conduit auditif grâce à un écouteur. À partir de ce procédé, deux types d’appareils sont déclinés : les intra-auriculaires et les contours d’oreille. Certains sont rechargeables (l’utilisateur les place le soir dans un boîtier et les récupère le matin) et d’autres peuvent se porter plusieurs semaines sans être retirés (modèles intra-auriculaires équipés de piles longue durée). La plupart sont connectés aux objets de la techno-sphère (télévision, radio ou smartphone) et le réglage de certains paramètres peut aussi se faire via des applis spécifiques sur le smartphone.

Parmi toutes ces possibilités, choisir son aide auditive semble donc particulièrement compliqué… Pas de panique ! À partir de l’ordonnance délivrée par l’ORL, c’est l’audioprothésiste qui aidera le patient à choisir le dispositif le mieux adapté à sa perte auditive, à ses besoins spécifiques et à son style de vie.

Les intra-auriculaires : discrétion assurée !

Très miniaturisées et pratiquement invisibles, les aides auditives intra-auriculaires se placent directement dans le conduit auditif. Elles peuvent être proposées sur-mesure et permettent de corriger efficacement les surdités légères à moyennes. En général, l’audioprothésiste les recommande plutôt pour les patients qui ont une bonne dextérité manuelle et qui ne souffrent pas de sécrétion excessive de cérumen.

Les contours d’oreille classiques se placent quant à eux derrière le pavillon de l’oreille. Par le biais d’un petit tube, ils transmettent le son à un embout placé dans le conduit auditif externe. Cet embout, qui transmet le son au tympan, peut également être fabriqué sur-mesure ou alors constitué d’un petit dôme en silicone. Selon le modèle, le conduit auditif est totalement obstrué ou seulement en partie. L’obstruction partielle laisse passer les fréquences graves : l’appareil ne traite que les fréquences aiguës et s’adresse davantage aux patients qui présentent une surdité légère à moyenne (les fréquences aiguës sont généralement celles que l’on perd sur ce type de surdité). Pour les pertes auditives sévères à profondes (qui concernent à la fois les fréquences graves et les fréquences aiguës), on propose un contour d’oreille plus puissant avec un embout qui obstrue totalement le conduit.

Contours à écouteurs déportés : les rois du marché

Beaucoup plus discrets que le contour d’oreille traditionnel, les contours à écouteurs déportés, qui se placent également derrière le pavillon de l’oreille, sont de plus en plus miniaturisés. L’écouteur qui délivre le son est situé dans le conduit auditif, à proximité du tympan. Il est relié au reste de l’appareil par un fil électrique très fin, qui laisse le conduit auditif parfaitement aéré. Avec un tel dispositif, le son est directement restitué dans le tympan sans passer par un embout, ce qui améliore considérablement le confort d’écoute. Ce type d’aides permet d’appareiller les surdités légères à sévères. Très demandés, les contours à écouteurs déportés représentent actuellement près de 100 % de la croissance du marché de l’audioprothèse dans le monde et plus de 65 % des ventes sur le marché français.

100 % santé : vers le reste à charge zéro

Ces dernières années, le reste à charge pour équipement auditif s’élevait en moyenne à 850 euros par oreille pour un coût moyen de 1 500 euros l’unité. Depuis le 1er janvier 2019, les équipements contenus dans le panier de soins « 100 % santé » bénéficient d’une prise en charge complémentaire spécifique et de tarifs plafonnés négociés l’an passé entre l’Assurance maladie, les professionnels du secteur et les complémentaires santé. Au total, le reste à charge pour les assurés a ainsi diminué de 200 euros en moyenne par aide auditive. L’année prochaine, le plafond des tarifs sera abaissé de 200 euros et le remboursement des assurances maladie et complémentaires sera augmenté de 50 euros (le gain de reste à charge atteindra donc 250 euros par appareil). Enfin, en 2021, les prix maximum des aides auditives seront définitivement fixés à 950 euros pour les plus de 20 ans et à 1 400 euros pour les moins de 20 ans. La prise en charge Sécurité sociale + mutuelle atteindra quant à elle 100 % et l’assuré n’aura donc plus rien à débourser.

Par Aliisa Waltari (ANPM-FRANCE MUTUALITÉ)

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