Luc Périno : La rhino-pharyngite – aussi appelée rhume, coryza, rhinite – est une inflammation d’origine généralement virale, plutôt hivernale. Le virus pénètre dans l’organisme par les muqueuses (nez, bouche) fragilisées par le froid. L’inflammation descend parfois jusqu’au pharynx, on parle alors de pharyngite. L’évolution en bronchite est, elle, rarissime.
La rhino-pharyngite est bénigne et quasiment obligatoire chez les enfants, jusqu’à six ans, trois à six fois par an. Elle participe à la construction de leur immunité. C’est moins fréquent chez les adultes, seulement deux ou trois fois par an.
L. P. : Les symptômes sont le nez qui coule, des éternuements, éventuellement mal à la gorge. Une légère fièvre et quelques maux de tête sont possibles.
Les sécrétions nasales, liquides et claires au début, s’épaississent et se colorent progressivement (couleur jaune ou verte). Contrairement à ce que l’on croit parfois, ce n’est pas une complication mais un signe de guérison. De même, il peut y avoir une toux sèche, qui dure jusqu’à quatre à six semaines après la fin du rhume.
Attention, il ne faut pas confondre la rhino-pharyngite, plutôt hivernale, avec la rhinite allergique, qui survient surtout au printemps, chez les patients allergiques. Dans ce cas, les éternuements sont fréquents, les yeux pleurent. On peut alors instiller des corticoïdes dans le nez.
L. P. : La maladie guérit spontanément dans 99,9 % des cas, sans besoin de consulter un médecin, au bout d’une petite dizaine de jours. Il est impossible de réduire cette durée, on peut simplement soulager les symptômes. Pour faciliter l’élimination des sécrétions, il faut se moucher et boire beaucoup. On peut aussi inhaler de la vapeur d’eau chaude. Les boissons chaudes et le miel ne peuvent pas faire de mal. Chez l’enfant, il est recommandé d’instiller du sérum physiologique par voie nasale.
Le seul médicament utile est le paracétamol, en cas de fièvre. Les sirops ne servent à rien. Les produits vasoconstricteurs, en spray ou en comprimés, sont à proscrire en raison de leur dangerosité. Pour les enfants, ils sont même interdits. Les inhalations au menthol et tous les antitussifs leur sont par ailleurs déconseillés.
À noter : Les personnes malades doivent surtout veiller à limiter les risques de transmission du virus : jeter ses mouchoirs, éternuer ou tousser dans le pli de son coude, se laver les mains, porter un masque…
L. P. : Chez le nourrisson de moins de six mois, il est nécessaire de consulter un médecin en cas de fièvre, de difficultés à respirer ou de symptômes persistant au-delà d’une petite dizaine de jours. De manière générale, chez l’enfant comme chez l’adulte, il faut s’inquiéter quand la maladie dure ou quand elle est trop fréquente. Cela peut être le signe d’une pathologie plus grave.
Bonjour, Cet article est très intéressant… il fait un point sur le rhume… qu’on traitait dans mon enfance avec des inhalations, à base de thym et de tisanes de thym sucrées au miel… de thym. Le soir pour dormir maman nous mettait du Vicks sur la poitrine… On restait le plus possible au chaud… voilà il y en avait pour 8 jours…
Bonne journée