Venir avec son stick d’huile essentielle en séance de chimiothérapie et ainsi mieux supporter le traitement. C’est ce que propose depuis trois ans la Clinique Mutualiste de l’Estuaire à Saint-Nazaire, établissement du Groupe Hospi Grand Ouest, membre du Groupe VYV.
Aromathérapie et soins en oncologie sont donc associés. Mais pas n’importe comment. Toujours sous le contrôle de l’équipe soignante qui connaît les effets secondaires et les interactions avec les traitements allopathiques (relatifs à la médecine classique).
La diffusion d’huile essentielle se fait dans une pièce ou via un stick. Objectif ? Diminuer les nausées, l’anxiété, les vomissements et les troubles du sommeil. « Pour certains patients, cela permet même de diminuer la posologie des antiémétiques (N.D.L.R. : médicament qui agit contre les nausées et les vomissements) ou d’espacer les prises mais on peut aussi avoir un effet contraire. Par exemple, une patiente avait des nausées chaque fois qu’elle ressentait l’odeur de l’huile essentielle qui, pourtant, au départ, lui avait apporté un bénéfice. Ce qui nous a obligés à changer d’huile », explique le Dr Alexandra Labenne-Van Raes, médecin référent à la Clinique Mutualiste de l’Estuaire.
La prescription des huiles essentielles est individualisée et se fait toujours avec l’équipe soignante. « Nous n’utilisons qu’une dizaine d’huiles essentielles et nous travaillons avec la pharmacie hospitalière, afin de connaître le circuit de distribution, l’origine des huiles essentielles et leur stabilité biochimique », précise le Dr Alexandra Labenne-Van Raes.
Depuis quelques mois, l’aromathérapie est utilisée également en chirurgie par voie cutanée pour les hématomes, l’inconfort digestif ou encore l’insuffisance veineuse.