Aujourd’hui, plus de 2,7 millions de Français sont traités médicalement pour un diabète de type 2*. C’est quasiment deux fois plus qu’il y a 15 ans. Derrière cette épidémie galopante, deux principaux facteurs de risques : l’âge et le surpoids. Ce dernier étant directement lié à la sédentarité et à la mauvaise alimentation. Ainsi, l’âge moyen des malades traités est de 65 ans. On compte 2,5 à 3 fois plus de malades diabétiques de type 2 parmi les personnes en surpoids. Il se distingue en cela du diabète de type 1, qui se développe le plus souvent chez les personnes jeunes, sans lien avec le poids.
* Source : Institut national de Veille Sanitaire, 2013.
Le taux de sucre dans le sang, appelé glycémie, est régulé par l’insuline produite par le pancréas. Lorsque cette insuline est inefficace, des hyperglycémies surviennent à répétition, on parle alors de diabète. À long terme, elles abîment les petits vaisseaux sanguins. Ce qui augmente le risque d’accidents cardiovasculaires et d’insuffisance cardiaque, mais aussi celui d’insuffisance rénale et de maladies des yeux (car la rétine est riche en micro-vaisseaux).
Après un diagnostic de diabète de type 2, le premier objectif est habituellement de perdre quelques kilos. Il faut aussi adapter ses habitudes de vie pour maîtriser au mieux sa glycémie. Et pour cela, il est essentiel de diminuer les apports énergétiques (sucres et graisses) et de répartir les apports de glucides (la source d’énergie la plus immédiate de l’organisme). Et aussi d’augmenter les dépenses d’énergie, c’est-à-dire l’activité physique.
Aujourd’hui, on ne parle plus de régime pour diabétiques, il n’y a pas d’aliments interdits ni d’aliments miracles. Il suffit de respecter quelques principes diététiques simples afin d’équilibrer ses repas en mangeant sain et varié tous les jours, et en se faisant plaisir ! Votre médecin traitant, un nutritionniste et des guides pratiques peuvent vous y aider.
Parce qu’elle permet de lutter contre la prise de poids, et accroît l’utilisation de l’énergie apportée par l’alimentation, l’activité physique est indispensable pour lutter contre le diabète. Mieux vaut privilégier des activités douces ou d’endurance comme la marche à pied ou le footing, le vélo, la natation, la gymnastique, la danse… L’objectif est de « bouger activement » au moins 30 minutes par jour. En fonction de votre condition physique, votre médecin traitant vous aidera à choisir ce qui vous correspond le mieux.
Si ces mesures ne suffisent pas à équilibrer le diabète, il existe différents médicaments pour aider à réguler la glycémie au quotidien.
Pour prévenir les complications du diabète et les détecter rapidement, certains examens doivent être pratiqués régulièrement. Leur fréquence, déterminée par le médecin traitant, varie d’un patient à l’autre (état de santé général, âge, traitements, antécédents…).
En général, à chaque consultation, votre médecin surveille votre poids, votre santé et fait le point sur votre situation par rapport aux recommandations d’hygiène de vie. Par ailleurs, tous les trois mois, est réalisé un test sanguin de mesure de l’hémoglobine glyquée (HbA1c). Il reflète le taux moyen de sucre dans le sang sur une longue période. Une fois par an, sur prescription médicale, il faut également effectuer un bilan lipidique (dosage du cholestérol et des triglycérides dans le sang), une évaluation de la fonction rénale et un bilan cardiologique.
Enfin, toujours une fois par an, il convient de procéder à un examen approfondi des yeux afin de dépister d’éventuelles atteintes de la rétine. Sans oublier une visite chez le dentiste pour effectuer un bilan et un examen des pieds par un podologue pour traiter ou prévenir le développement de lésions.
Il existe de nombreux programmes d’aide aux malades, comme par exemple le service Sophia de l’Assurance Maladie : un programme d’accompagnement personnalisé, gratuit et sans engagement. Des informations sont délivrées par courrier ou email.Un service téléphonique permet de poser des questions et de discuter avec des infirmiers-conseillers santé. Et un site web dédié rassemble des articles santé, conseils pratiques, témoignages de patients et de professionnels de santé.
Il existe aussi de nombreux programmes d’éducation thérapeutique du patient (ETP) mis en place par les hôpitaux, les caisses d’Assurance maladie ou les Agences régionales de santé.