Vrai/faux sur l’ostéopathie

Publié le

Par Émilie Gillet

Temps de lecture estimé 3 minute(s)

Consulter un ostéopathe peut s’avérer utile dans bien des situations. Lesquelles et quels bénéfices peut-on en attendre ?

1. Un ostéopathe est forcément un médecin

Faux. C’est un professionnel de santé qui peut provenir d’horizons divers. En France, sur les 20 000 ostéopathes, près de la moitié exerce pleinement cette discipline (dont un tiers sont d’anciens kinésithérapeutes).

L’autre moitié l’exerce conjointement à une profession de santé médicale ou paramédicale (kinésithérapeute, médecin, sage-femme, infirmier…). Les ostéopathes doivent obligatoirement être diplômés d’un établissement agréé français ou européen. Par ailleurs, ils doivent être inscrits en tant que tels auprès de l’Agence régionale de santé (ARS) et avoir un n° ADELI (répertoire des professions de la santé et du social).

2. Plusieurs séances d'ostéopathie sont nécessaires pour régler un problème

Vrai. La première séance permet de faire un bilan complet de la situation (si vous avez des radios, scanner ou IRM de la région douloureuse, il est indispensable de les apporter). Puis deux ou trois séances peuvent être utiles pour traiter le problème. Chacune dure entre 30 et 45 minutes.

Plusieurs jours sont parfois nécessaires avant de sentir les effets d’une séance d’ostéopathie : les techniques utilisées modifient l’équilibre de l’ensemble de l’organisme, il faut donc un certain temps avant qu’un nouvel équilibre ne se mette en place. C’est pourquoi il est conseillé, en général, d’attendre environ trois semaines entre deux séances.

À noter : il arrive aussi que la mobilisation de certains organes ou structures pendant une séance crée un certain inconfort dans les jours qui suivent.

3. Un ostéopathe qui fait craquer les os est un mauvais ostéopathe

Faux. Les articulations craquent parfois lorsqu’elles sont mobilisées ou débloquées par une manipulation de l’ostéopathe. Cela correspond simplement à une micro bulle d’air formée au sein d’une articulation et qui éclate au moment de la manipulation. Si ce bruit est parfaitement normal lorsque les articulations sont « dégrippées », ce n’est pas pour autant l’objectif de l’ostéopathe !

4. Insomnies, problèmes digestifs, troubles urinaires… L'ostéopathie peut aussi être utile dans ces cas-là

Vrai. Tout dépend de l’origine de ces problèmes. Des douleurs fonctionnelles articulaires ou organiques entraînent un stress mécanique qui peut être responsable d’insomnie par exemple.

Des spasmes ou des blocages vertébraux peuvent créer des troubles au niveau du fonctionnement de l’appareil digestif qui peuvent être traités par l’ostéopathie, de façon complémentaire avec un rééquilibrage alimentaire et une amélioration de l’hygiène de vie. Au niveau génito-urinaire, le mauvais positionnement de certains organes peut être amélioré, ce qui permet d’agir sur certains troubles fonctionnels.

5. Après un accouchement, on peut consulter un ostéopathe

Vrai. Pour la mère comme pour le nouveau-né, un accouchement est un événement majeur qui peut avoir bouleversé de nombreux équilibres mécaniques, notamment au niveau du bassin de la mère et des os du crâne de l’enfant. C’est particulièrement vrai si la grossesse a entraîné des douleurs lombaires ou viscérales, si l’accouchement a été long et difficile et/ou si l’extraction du bébé a nécessité des instruments (ventouses, cuillère). Le crâne de l’enfant peut présenter des déformations de type aplatissement d’un côté ou torsion au niveau du cou, qui peuvent avoir des conséquences notamment lors de sa croissance. Le rôle de l’ostéopathe consiste alors à remodeler les structures déformées et à suivre la croissance de l’enfant.

Le saviez-vous ?

L’ostéopathie n’est pas remboursée par l’assurance maladie. Toutefois, certaines séances peuvent être prises en charge (en partie) par votre mutuelle. Consultez votre contrat santé ou renseignez-vous auprès de votre conseiller pour en savoir plus.

Pour en savoir plus

  • Pour connaître les ostéopathes agréés dans votre département, vous pouvez contacter l’Agence régionale de santé (ARS) car elle peut vous fournir une liste sur demande.

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