Quelle alternative à la maison de retraite ?

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Par Aurélia Descamps

Temps de lecture estimé 3 minute(s)

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© Eva-Catalin/Istockphotos

Besoin de se sentir entouré et en sécurité ? L’entrée en maison de retraite n’est pas la seule réponse aux effets du vieillissement. Surtout si vous êtes encore particulièrement autonome.

Il existe toute une gamme de logements conçus pour les personnes âgées. Ils proposent des espaces ou des services collectifs, qui permettent de continuer à vivre de manière indépendante, en ville ou à la campagne. Et vous avez toujours le loisir de faire intervenir chez vous, à titre individuel, des professionnels de l’aide et du soin.

 

Quelle offre de logement et d’hébergement ?

Les résidences-autonomies (ex-logements-foyers) constituent certainement l’option la plus proche de la maison de retraite médicalisée (ou « Ehpad » : établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Très réglementées, elles se doivent de vous délivrer un minimum de prestations (restauration, actions de prévention...). Le montant du loyer y est modéré.

Si vous êtes autonome et que vous disposez de ressources suffisamment élevées, vous pouvez vous tourner vers les résidences services qui n’ont, elles, pas de vocation sociale.

Offrant également des espaces ou des services collectifs, des habitats dits « groupés » ou « partagés » se développent, à la faveur d’initiatives locales, sous formes d’immeuble, d’ensemble résidentiel... Ce sont généralement des projets à taille humaine. Ils sont parfois intergénérationnels (mêlant personnes âgées, familles et étudiants par exemple) ou participatifs : les habitants décident alors ensemble des aménagements, des animations... Ils comprennent souvent des logements sociaux, plus accessibles pour les petites bourses.

Peu connu, l’accueil familial vous donne quant à lui la possibilité d’être hébergé par une famille. Les « accueillants familiaux » doivent être agréés par le conseil départemental, qui peut vous en communiquer la liste. À vous ensuite de signer avec eux un contrat et de les rémunérer.

 

Quelle offre de services à la maison ?

Il est par ailleurs envisageable de solliciter une assistance à domicile. Pour les tâches quotidiennes (toilette, ménage, repas, courses...), recourir à un service d’aide et d’accompagnement à domicile (Saad). Pour les soins, faire appel à un infirmier libéral, à un service de soins infirmiers à domicile (Ssiad)... Les prestations de ces derniers sont remboursées à 100 % par l’Assurance maladie, mais le nombre de places est limité. On trouve aussi des services polyvalents d’aide et de soins à domicile (Spasad), qui jouent à la fois le rôle de Ssiad et de Saad.

À noter : les personnes âgées en perte d’autonomie physique ou atteintes de la maladie d’Alzheimer notamment, peuvent se rendre ponctuellement dans des accueils de jour afin de participer à des activités, d’échanger avec d’autres...

 

Où trouver de l’aide ?

Plusieurs aides – soumises à des conditions d’âge, de ressources, d’habilitation du lieu... – sont prévues pour financer ces logements et services. Parmi elles ? L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et l’aide sociale à l’hébergement (ASH), toutes deux octroyées par les départements. Il existe aussi l’allocation de logement à caractère social (ALS) ou l’aide personnalisée au logement (APL), versées par les caisses d’allocations familiales (CAF). Les mutuelles et les caisses de retraite soutiennent aussi de tels projets, de même que l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Cette dernière peut donner un coup de pouce pour aménager son chez-soi (installation d’une douche de plain-pied, d’un monte-escalier électrique...).

Les différents types de structures et aides disponibles sont recensés sur le site pour-les-personnes-agees.gouv.fr. Vous pouvez aussi vous renseigner auprès de votre Clic (pour « centre local d’information et de coordination », un guichet de proximité spécialisé pour les retraités, personnes âgées et leurs proches-aidants), de votre conseil départemental (voire, quand elle existe, auprès de la Maison de l’autonomie), de votre centre communal d’action sociale (CCAS) ou de votre mairie.

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