Handicap : des aides pour améliorer le quotidien

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Par Isabelle Coston (ANPM-France Mutualité)

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En cas de handicap, certaines aides sont accordées pour surmonter les difficultés quotidiennes. En voici quelques-unes.

L’allocation aux adultes handicapés (AAH)

Versée par la Caisse d’allocations familiales (Caf), elle procure un revenu minimum garanti.

Quelles sont les conditions à remplir ?

  • Avoir entre 20 et 60 ans et être atteint d’une incapacité permanente au moins égale à 80 %, ou inférieure si l’on ne peut pas travailler de façon durable (évaluée par la Maison départementale des personnes handicapées — MDPH).
  • Résider en France.
  • Percevoir des revenus ne dépassant pas un certain plafond. Par exemple, 10 320 euros pour un célibataire ou 24 665 euros pour un couple avec un enfant à charge.

Quel est son montant ?

L’AAH passe de 860 à 900 euros à partir du 1er novembre 2019.

Le complément de ressources (CPR)

Il peut compléter l’AAH.

Quelles sont les conditions à remplir ?

  • Avoir moins de 60 ans.
  • Présenter un taux d’incapacité permanente d’au moins 80 %.
  • Avoir une incapacité de travail inférieure à 5 %.
  • Ne pas avoir perçu de revenu d’activité depuis un an et disposer d’un logement indépendant.

Quel est son montant ?

Le CPR donne droit au versement mensuel d’une somme de 179,31 euros environ.

La prestation de compensation du handicap (PCH)

Elle sert à financer les besoins liés à la perte d’autonomie des personnes handicapées : aménagement du logement et du véhicule, aides humaines, matérielles et animalières.

Quelles sont les conditions à remplir ?

  • Résider en France.
  • Être âgé de 75 ans au maximum et avoir connu le handicap avant 60 ans (les plus de 75 ans ou ceux dont le handicap est survenu après 60 ans peuvent demander l’Allocation personnalisée d’autonomie — APA).
  • Être dans l’incapacité absolue de réaliser au moins une activité essentielle (marcher, se laver, s’habiller, prendre ses repas, parler, entendre, voir, s’orienter dans le temps, dans l’espace…), ou bien rencontrer une difficulté grave pour réaliser au moins deux activités essentielles.
  • L’attribution de la PCH ne dépend pas des ressources, mais son montant varie en fonction de ces dernières.

La reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH)

Délivrée par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH), la RQTH ouvre différents droits et notamment l’accès prioritaire à certaines mesures d’aides à l’emploi et à la formation.

L’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH)

Attribuée sans critères de ressources, elle a pour vocation d’aider les parents ayant la charge d’un enfant en situation de handicap.

Quelles sont les conditions à remplir ?

  • Résider en France.
  • Avoir moins de 20 ans.
  • Présenter un certain taux d’incapacité.

Quel est son montant ?

Une somme de 132,21 euros est versée chaque mois. Elle peut être complétée par d’autres allocations.

La carte mobilité inclusion (CMI)

Elle facilite la vie quotidienne des personnes en situation de handicap et de perte d’autonomie en leur accordant certains droits, notamment dans leurs déplacements (priorités d’accès, places assises, places de stationnement réservées, tarifs réduits et services gratuits dans les transports). Délivrée par la MDPH, elle remplace depuis 2017 la carte d’invalidité, la carte de priorité et la carte de stationnement et peut donc comporter une ou plusieurs mentions : “invalidité”, “priorité pour personnes handicapées” et “stationnement pour personnes handicapées”.

Quelles sont les conditions à remplir ?

  • Avoir un taux d’incapacité permanente d’au moins 80 % ou être invalide de 3e catégorie, ou être classé en groupe 1 ou 2 de la grille Aggir (bénéficiaires ou demandeurs de l’allocation personnalisée d’autonomie — APA).

Des droits à vie

Depuis le 1er janvier 2019, les mesures de simplification engagées par le gouvernement permettent à certains titulaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH), de la carte mobilité inclusion (CMI) et de la Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) de conserver ces droits à vie. L’Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH), quant à elle, peut dorénavant être attribuée jusqu’aux 20 ans de l’enfant.

Par Isabelle Coston (ANPM-France Mutualité)

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