Sectes : quand elles s’attaquent à notre santé

Publié le

Par Émilie Gillet

Temps de lecture estimé 3 minute(s)

Médecine douce, thérapie alternative, soins complémentaires… Ces pratiques attirent de plus en plus. Mais quand elles détournent les patients des soins conventionnels, la dérive sectaire n’est pas loin. Quelques clés pour la reconnaître et réagir.

Près d’un quart des courriers reçus par la Miviludes (Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires) concernent le domaine de la santé, et en particulier les sectes. C’est dire si ce secteur est en plein développement : promesses de guérison et recettes de développement personnel sont proposées par des organisations sectaires à dimension nationale, voire internationale, mais aussi par des « gourous-thérapeutes » organisés en réseau. Tous profitent de la souffrance ou de l’inquiétude des malades pour exercer sur eux leur emprise mentale et/ou financière. Face à ça, les Conseils nationaux de l’Ordre des professions de santé et les pouvoirs publics se mobilisent depuis plusieurs années.

Identifier la dérive sectaire

Toutes les médecines complémentaires, pratiques parallèles, ou même thérapie non éprouvée par la science, ne sont pas forcément sectaires. Il y a dérive quand on essaye de faire adhérer le malade à une croyance particulière et que l’on cherche en cela à le détourner de la médecine conventionnelle, voire de son entourage. Un mécanisme d’emprise mentale est mis en place pour amener le patient à prendre des décisions qu’il n’aurait pas prises autrement.

Ventes d’appareillages, de substances diverses ou d’ouvrages, participation à des stages ou des retraites coûteuses, orientation vers d’autres praticiens déviants… L’objectif est aussi de soutirer de l’argent au malade.

Des risques multiples

Il existe plusieurs domaines ou situations dans lesquels les sectes font courir des risques à leur victime : la nutrition, les troubles de l’enfant, le handicap, la fin de vie, le refus de soins, les vaccinations et les pseudo « psy-thérapies ».

Pour le patient (et éventuellement les parents d’un enfant, ou les aidants lorsqu’il s’agit d’une personne dépendante), le danger est multiple :

  • la rupture avec l’entourage ou l’environnement familier
  • l’arrêt des traitements conventionnels
  • le détournement de sommes d’argent importantes

Conseils pratiques

  • se méfier des solutions « miracles » qui proposent de tout résoudre tout en détournant de la médecine conventionnelle
  • être attentif à tout changement important de comportement, à un isolement soudain d’un proche ou d’un enfant
  • ne pas entrer dans une relation exclusive avec le « praticien », se méfier s’il propose au malade et/ou sa famille de suivre également une thérapie avec lui

En cas de doute, il faut en parler autour de soi, avec un médecin ou un autre professionnel de santé. Ne pas hésiter à contacter la Miviludes, l’Agence Régionale de Santé dont vous dépendez (elles ont toutes un référent compétent sur la question des dérives sectaires) ou des associations de lutte contre les dérives sectaires.

Pour en savoir plus :

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