C’est quoi l’ESS ?

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Par Angélique Pineau

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ESS, ces trois lettres ne vous disent rien ? On vous explique ce qu’est l’économie sociale et solidaire, cette « autre » économie qui fait de plus en plus parler d’elle.

Elle fait figure d’exception. Née au XIXe siècle, l’économie sociale et solidaire (ESS) a continué à créer de l’emploi en France ces dernières années, malgré un contexte économique difficile. Ses structures ? Des associations, des coopératives, des fondations, des mutuelles et des sociétés commerciales de l’ESS. Plus de 221 000 au total qui emploient 2,37 millions de salariés. Soit 10,5 % de l’emploi en France (14 % du secteur privé).

 

Servir l’intérêt général


Qu’ont-elles de si différent ces entreprises de l’ESS ? Elles parviennent à concilier l’utilité sociale avec la performance économique. Et ont avant tout le souci de l’intérêt général. Ce qui se traduit dans leur fonctionnement. La majorité des bénéfices est réinvestie dans l’entreprise (afin de maintenir ou de développer l’activité) et non reversée à des actionnaires. Les décisions importantes sont prises de façon démocratique, sur le principe 1 personne = 1 voix. Et les écarts de salaires sont limités.

 

À lire aussi : L’ESS ? Une économie « qui sert l’intérêt général »

L’interview de Marie-Martine Lips, présidente du Conseil national des chambres régionales de l’ESS (CNCRESS).

 

L’ESS gagne du terrain


Ces règles ne l’empêchent pas de se développer. Plus de 5 000 entreprises sont créées en moyenne chaque année dans l’ESS. L’emploi y progresse également : +5 % entre 2008 et 2014 (alors qu’il a baissé de 1,2 % dans le reste de l’économie). Et plus de 700 000 emplois seront à renouveler dans l’ESS d’ici à 2025 en raison de départs à la retraite (lire l’étude de l’Observatoire national de l’ESS sur le sujet, en pdf). Ce sont les associations qui concentrent l’essentiel des salariés de l’économie sociale et solidaire (plus des trois quarts). Mais ce sont les fondations et les mutuelles qui ont créé le plus d’emplois ces dernières années.

 

Présente partout


L’ESS occupe désormais presque tous les domaines d’activité. Elle représente par exemple 60 % des emplois du secteur de l’action sociale, 57 % dans les sports et loisirs, 30 % dans les activités financières et d’assurance, 26 % dans les arts et spectacles et 11 % dans la santé. On la retrouve aussi sur tout le territoire. Ainsi, plus de la moitié des communes comptent au moins un établissement employeur de l’économie sociale et solidaire.

 

Des salariés attachés à ses valeurs


Malgré tout, dans l’ESS, les salaires sont parfois plus bas que dans le secteur privé à but lucratif (-14 % en moyenne). Et les temps partiels y sont deux fois plus nombreux. Mais l’écart tend à diminuer. Et la qualité de vie au travail y est plutôt meilleure. Ses salariés sont d’ailleurs attachés à l’économie sociale et solidaire et à ses valeurs, et jugent leur travail utile. C’est ce qu’indique la 2e édition du baromètre national sur la qualité de vie au travail dans l’ESS, réalisé par Chorum.

 

Pour en savoir plus

L’Atlas commenté de l’économie sociale et solidaire 2017 (éditions JurisAssociations), réalisé par le réseau des chambres régionales de l’ESS et son observatoire national.

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