Entrepreneur ou salarié… pourquoi choisir ?

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Par Angélique Pineau

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© SeventyFour / Getty et vidéos : Angélique Pineau

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Les coopératives d’activité et d’emploi, vous connaissez ? Elles permettent de créer son activité sans pour autant prendre de risques et en s’évitant les galères administratives. Explications.

Un quart des Français ont envie de créer leur entreprise. C’est près de la moitié chez les 18-24 ans.* Mais renoncer à la vie de salarié (et à ses avantages) n’est pas si simple, sans parler des contraintes administratives. Les coopératives d’activité et d’emploi (CAE) proposent une solution : être autonome tout en étant salarié, en CDI. Soit une meilleure protection sociale que le statut d’auto-entrepreneur. Les CAE offrent aussi un accompagnement personnalisé afin d’aider à développer son activité, ainsi qu’un appui et un hébergement administratif et juridique.

* Sondage réalisé par OpinionWay pour l'Observatoire de l'auto-entrepreneur à l'occasion du Salon des Entrepreneurs 2018.

https://youtu.be/bFSmpCxrnyg

 

Des droits et une certaine liberté

Concrètement, l’entrepreneur-salarié garde sa liberté d’action : il peut choisir son domaine d’activité, ses clients, ses fournisseurs… C’est la coopérative qui établit ses factures et lui reverse son salaire, une fois les cotisations sociales déduites (chômage, maladie…) et la contribution de la CAE (environ 10 % du chiffre d’affaires en moyenne). Cette contribution correspond aux frais de fonctionnement de la coopérative et à l’aide comptable et administrative fournie à l’entrepreneur (comme dans le système de portage salarial). Mais c’est bien lui qui décide du salaire qu’il se verse (lissé sur l’année) et de la part qu’il préfère mettre en réserve.

Étant affilié au régime général de la Sécurité sociale, il peut percevoir des indemnités en cas de maladie par exemple et avoir les mêmes droits qu’un salarié en matière de congé maternité, de retraite et de chômage (s’il quitte la CAE).

 

Devenir associé de la coopérative

L’entrepreneur-salarié fait aussi partie d’un collectif. Ce qui permet d’être moins seul. Au bout de trois ans, il doit choisir entre devenir associé de la coopérative (c’est-à-dire prendre des parts au capital) ou la quitter. Ce qui pourrait ressembler à une contrainte donne surtout la possibilité de participer aux décisions concernant la CAE, notamment lors de l’assemblée générale, sur le principe coopératif d'une personne = une voix.

 

 Plus de 130 CAE en France

La première coopérative d’activité et d’emploi est née à Lyon, en 1995. Aujourd’hui, il en existe plus de 130, avec un chiffre d’affaires global de plus de 200 millions d’euros. Elles regroupent 11 000 personnes (dont 2 500 sont associés). La plupart sont des Scop et plus de la moitié sont multi-activités*. Mais certaines ont fait le choix de se spécialiser dans un secteur : le bâtiment, les services ou encore la culture. Les deux principales fédérations de CAE sont Coopérer pour entreprendre et Coopea.

* Source : Confédération générale des Scop.

[VIDÉOS] TÉMOIGNAGES

 

Noémie de Grenier, codirectrice de Coopaname

Coopaname est une coopérative d’activité et d’emploi (CAE) multi-activités. Elle regroupe près de 800 personnes.

Myriam Faivre, directrice de Clara

Clara est une coopérative d’activité et d’emploi spécialisée dans le secteur culturel qui compte environ 150 entrepreneurs-salariés.

À savoir : Clara a obtenu le prix de la performance économique durable lors des Prix ESS 2016.

 

Maud Rousset, entrepreneure associée

Entrée dans une coopérative d’activité et d’emploi il y a 5 ans pour devenir décoratrice d’intérieur, elle en est aujourd’hui associée.

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