À 24 ans, Guillaume Refait est en pleine… reconversion. Attiré par la gestion des ressources humaines « depuis le lycée » et titulaire d’un Master 1 dans le domaine, il connaît quelques désillusions lors de ses premières expériences professionnelles « Je voulais axer mon parcours sur le développement des gens et de leurs compétences. J’ai réalisé que cette vision était impossible pour des entreprises essentiellement intéressées par la rentabilité à court terme. »
Parallèlement à son dernier stage et afin de donner du sens à son action, il a proposé à une association, œuvrant aux côtés d’enfants autistes, de revoir ses outils de communication, bénévolement. « Je les ai rencontrés alors qu’ils organisaient une collecte de dons dans un supermarché. Je voulais mettre mon énergie au service de quelque chose qui fonctionne. »
Après son année de césure, il va retrouver en cette rentrée son Sud natal sous le statut d’« étudiant-entrepreneur »*. Avec un projet en tête : celui de fonder une entreprise de nettoyage écologique pour les particuliers : « Des idées, j’en ai eu plein. Mais il me fallait quelque chose que je puisse commencer à réaliser moi-même : je vais aller faire le ménage avec mes petits bras, puis je recruterai », annonce-t-il avec enthousiasme.
Il a déjà opté pour le modèle de la société coopérative ouvrière de production (Scop), dont il a apprivoisé les rouages lors de l’édition 2016 de Campus coopératives, une école d’été consacrée au sujet. « Avec la Scop, on a l’indépendance d’une entreprise, sans l’objectif unique de maximiser les profits », expose-t-il, avant de revenir à son leitmotiv : « Quand on a enfin cessé de se poser la question du « combien » pour réfléchir au « comment », on se doit de changer notre mode de vie. »
* Le statut national d’« étudiant-entrepreneur » permet aux étudiants et aux jeunes diplômés d’élaborer un projet entrepreneurial dans un Pôle étudiant pour l’Innovation, le transfert et l’entrepreneuriat (Pépite).
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L’événement Campus coopératives est organisé tous les deux ans à Poitiers depuis 2012 par le Mouvement Scop.