Une technique supplémentaire fait de plus en plus d’adeptes : le compostage, qui permet de valoriser les déchets organiques.
Aujourd’hui, le compostage connaît un véritable regain d’intérêt. Non seulement il permet de disposer d’un engrais de bonne qualité, et surtout gratuit, mais en plus, il s’inscrit dans une démarche écocitoyenne de revalorisation des déchets.
Le compostage, c’est la transformation des matières organiques par des micro-organismes du sol (bactéries, champignons) et macro-organismes (vers, cloportes…) en présence d’oxygène. Cette fermentation entraîne une réduction de volume d’environ deux tiers, principalement par l’évaporation de l’eau et le dégagement de gaz carbonique. La matière qui en résulte – le compost – convient parfaitement à l’amendement des sols.
Autrefois, quatre planches de bois au fond du jardin suffisaient à faire son compost ! Aujourd’hui, il existe de nombreux contenants qui peuvent vous faciliter la tâche. Ils correspondent à différents types d’usages et s’achètent principalement en jardineries et magasins de bricolage :
La plupart des déchets organiques conviennent, à savoir :
Pour que le processus de compostage soit efficace, mieux vaut alterner et équilibrer les apports, pour qu’il y ait à peu près autant de matière sèches riches en carbone (branches et feuilles mortes, paille, foin, copeaux de bois…) que de matières humides riches en azote (déchets de cuisine, tontes fraîches, mauvaises herbes…).
Certains déchets organiques ne doivent être mis qu’en petites quantités : les restes de viande et de poisson, ou les produits lactés qui peuvent générer des odeurs ou attirer les rongeurs, les plantes malades ou traitées avec des produits chimiques, et les déchets de résineux (cyprès, thuyas) qui se compostent mal. Il faut aussi exclure les copeaux de bois traités (cageots, palettes…) qui sont toxiques, ainsi que les litières de chats et les crottes de chiens qui peuvent être source de maladies. On peut aussi mettre quelques feuilles de journal mais en évitant le papier glacé des magazines.
Enfin, pour que le processus de fermentation se déroule correctement, plusieurs règles doivent être respectées. Ainsi, il convient de brasser régulièrement les déchets pour favoriser l’apport d’oxygène aux micro-organismes ; Mais aussi d’arroser, si nécessaire, pour conserver un bon taux d’humidité. Il faut aussi surveiller l’état du mélange et son odeur pour ajuster la composition des déchets que l’on déverse, afin qu’il ne soit ni trop sec ni trop humide.
Soutenues par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), de plus en plus de municipalités mettent en place des actions en faveur du compostage, qu’il soit individuel ou même collectif. Elles éditent des guides pratiques, proposent des aides financières, organisent des formations gratuites, installent des composteurs collectifs dans les parcs et jardins… Vous pouvez trouver facilement des informations à ce sujet sur internet ou après de votre mairie.