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Compostage : réduire et valoriser ses déchets
Publié le
Par Émilie Gillet
Temps de lecture estimé 4 minute(s)
Une technique supplémentaire fait de plus en plus d’adeptes : le compostage, qui permet de valoriser les déchets organiques.
Aujourd’hui, le compostage connaît un véritable regain d’intérêt. Non seulement il permet de disposer d’un engrais de bonne qualité, et surtout gratuit, mais en plus, il s’inscrit dans une démarche écocitoyenne de revalorisation des déchets.
Quand la nature travaille seule, ou presque
Le compostage, c’est la transformation des matières organiques par des micro-organismes du sol (bactéries, champignons) et macro-organismes (vers, cloportes…) en présence d’oxygène. Cette fermentation entraîne une réduction de volume d’environ deux tiers, principalement par l’évaporation de l’eau et le dégagement de gaz carbonique. La matière qui en résulte – le compost – convient parfaitement à l’amendement des sols.
À chacun son composteur
Autrefois, quatre planches de bois au fond du jardin suffisaient à faire son compost ! Aujourd’hui, il existe de nombreux contenants qui peuvent vous faciliter la tâche. Ils correspondent à différents types d’usages et s’achètent principalement en jardineries et magasins de bricolage :
- le composteur individuel : en bois ou en plastique, il doit avoir des trous pour favoriser une bonne aération et un système de récupération par le bas du compost utilisable comme engrais
- le composteur collectif : il est beaucoup plus grand et permet de composter les déchets dans les habitats collectifs, les copropriétés, les lotissements, les jardins collectifs, etc.
- le lombricomposteur : particulièrement adapté aux appartements ou aux logements avec terrasse, c’est un petit composteur qui fonctionne grâce à des vers de compost (Eisenia foetida). Bien suivi il ne dégage ni odeur nauséabonde ni chaleur
Comment nourrir son composteur ?
La plupart des déchets organiques conviennent, à savoir :
- les déchets verts du jardin : tonte de pelouse, feuilles mortes, plantes arrachées ou taillées…
- et les déchets agroalimentaires végétaux : pelures et restes de fruits et légumes, marcs de café et de thé, coquilles d’œufs broyées
Pour que le processus de compostage soit efficace, mieux vaut alterner et équilibrer les apports, pour qu’il y ait à peu près autant de matière sèches riches en carbone (branches et feuilles mortes, paille, foin, copeaux de bois…) que de matières humides riches en azote (déchets de cuisine, tontes fraîches, mauvaises herbes…).
Comment l’entretenir ?
Certains déchets organiques ne doivent être mis qu’en petites quantités : les restes de viande et de poisson, ou les produits lactés qui peuvent générer des odeurs ou attirer les rongeurs, les plantes malades ou traitées avec des produits chimiques, et les déchets de résineux (cyprès, thuyas) qui se compostent mal. Il faut aussi exclure les copeaux de bois traités (cageots, palettes…) qui sont toxiques, ainsi que les litières de chats et les crottes de chiens qui peuvent être source de maladies. On peut aussi mettre quelques feuilles de journal mais en évitant le papier glacé des magazines.
Enfin, pour que le processus de fermentation se déroule correctement, plusieurs règles doivent être respectées. Ainsi, il convient de brasser régulièrement les déchets pour favoriser l’apport d’oxygène aux micro-organismes ; Mais aussi d’arroser, si nécessaire, pour conserver un bon taux d’humidité. Il faut aussi surveiller l’état du mélange et son odeur pour ajuster la composition des déchets que l’on déverse, afin qu’il ne soit ni trop sec ni trop humide.
Compostons tous ensemble !
Soutenues par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), de plus en plus de municipalités mettent en place des actions en faveur du compostage, qu’il soit individuel ou même collectif. Elles éditent des guides pratiques, proposent des aides financières, organisent des formations gratuites, installent des composteurs collectifs dans les parcs et jardins… Vous pouvez trouver facilement des informations à ce sujet sur internet ou après de votre mairie.
Pour en savoir plus
- Plusieurs guides pour fabriquer et entretenir son composteur de jardin, l’un diffusé par la communauté d’agglomération de Caen la mer, l’autre par celle de Bayonne Anglet Biarritz, celui-ci par la municipalité de Marcoussis, ou encore celui de la communauté de communes du pays de Landivisiau.
- CompoStory, animé par Jean-Jacques Fasquel, propose des formations et une assistance à la mise en place de composteurs collectifs. Elle compte de nombreuses réalisations à son actif dans la région parisienne. On trouve sur son site des exemples et conseils pratiques.
- Un guide très complet sur le compostage collectif édité par l’Ademe à destination des particuliers mais aussi des élus.
- Un autre guide du Sydom du Jura pour en savoir plus sur le lombricompostage et les mini composteurs d’appartement.
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