Des associations labellisées CPIE pour sensibiliser à l’environnement

Comment créer un jardin partagé et le faire vivre ? Comment se prémunir de l’invasion du moustique-tigre ? Les centres permanents d’initiatives pour l’environnement (CPIE) peuvent répondre à ces questions. « L’éducation et la sensibilisation de toutes et tous à l’environnement, c’est notre fil rouge », rappelle Yannick Joulié, directeur adjoint du CPIE des Pays tarnais, un des 79 centres que compte la France.

Sensibiliser les jeunes à l’environnement

Ces centres ont donc plusieurs missions dont celle de sensibiliser les jeunes dans les écoles, les collèges ou les lycées aux problématiques d’environnement. Des modules pédagogiques sur différentes thématiques comme l’eau, les énergies renouvelables, la valorisation des déchets organiques ou bien encore la biodiversité sont proposés.

Le CPIE accompagne également les collectivités et les associations sur la mise en place de la Trame verte et bleue, projet issu du Grenelle de l’Environnement. « L’objectif de ce projet est la préservation des continuités écologiques. Désormais dans l’aménagement du territoire, il ne faut plus les interrompre, explique Yannick Joulié. Ainsi, les réservoirs de biodiversité où l’on va trouver des chevreuils, des amphibiens, des insectes… ne doivent plus être interrompus entre eux, c’est-à-dire que l’on ne va plus arracher de haies qui les reliaient, limiter les fragmentations créées par des voies de communication qui vont les séparer. On va donc par exemple, revégétaliser ou équiper des aménagements routiers (installation de crapoduc ou de passage à faune par exemple). On a accompagné aussi les collectivités sur le Zéro phyto en leur proposant des alternatives comme l’approche manuelle, des désherbeurs thermiques… »

Des associations et des structures qui mettent en place des jardins partagés font également appel au CPIE. « On revient aujourd’hui à l’idée de faire et vivre ensemble. En plus de la partie production, on trouve des idées pour aménager un espace pour se retrouver », ajoute Yannick Joulié.

Dans des stands lors d’événements ou sous forme de conférences, le CPIE donne des conseils sur différents sujets comme les plantes envahissantes (ambroisie…) ou le moustique-tigre. Il s’agit de conseils très pratiques comme celui d’éviter les eaux stagnantes pour se protéger du moustique-tigre. Un exemple : mieux vaut remplir un sous-pot de sable qui garde l'humidité, cela évitera aux moustiques de venir pondre dans l’eau.

Des chantiers d’insertion

Le CPIE tarnais est un des rares en France à proposer des chantiers d’insertion. « On est aussi là pour que chacun retrouve une place et une activité dans la société. Et pour cela, on utilise le support pour lequel on est connu et reconnu, c’est-à-dire l’environnement », précise Yannick Joulié. Trois équipes de six personnes se partagent les travaux d’entretien de chemins de randonnée, d’espaces naturels, un chantier de maraîchage avec la production de légumes bio, le tout encadré sur le terrain par trois techniciens. Une conseillère en insertion professionnelle les accompagne dans la construction de leur projet professionnel (emploi durable ou formation qualifiée).

Lier santé et environnement

De plus en plus d’actions du CPIE lient santé et environnement. « Nous voulons faire prendre conscience aux gens que lorsqu’on parle d’environnement, c’est pour leur bien. Avant, on disait qu’il fallait préserver la planète mais aujourd’hui c’est bien l’humanité qui est en jeu. Donc menons des actions pour la préserver. Environnement d’aujourd’hui, santé de demain pourrait être notre slogan », conclut Yannick Joulié.