Garage, cave, grenier et placards regorgent parfois d’objets devenus inutiles, et donc encombrants, bien que toujours en bon état. Vous souhaitez vous en débarrasser pour faire de la place ? Quelles solutions s’offrent à vous ?
Vous pouvez bien sûr les revendre dans un dépôt-vente, un vide-greniers ou en passant une annonce dans un journal ou sur un site internet dédié à l’occasion. Pour éviter de les jeter, vous avez peut-être également quelqu’un dans votre entourage (famille, amis, voisins) avec qui les échanger ou à qui les donner. Sinon, des sites spécialisés ont été créés ces dernières années*.
Mais il existe une autre alternative, solidaire, qui permet là encore d’offrir une seconde vie à vos objets. Des associations et entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) les récupèrent, les remettent en état avant de les revendre à bas coût ou d’en faire don à des familles en difficulté. Cerise sur le gâteau, elles emploient souvent des personnes en insertion professionnelle pour gérer les stocks, réparer et assurer la vente ou la distribution.
Dans les ressourceries (aussi appelées recycleries) ou dans certaines associations caritatives à l’image des centres Emmaüs, vous pouvez à peu près tout donner (électroménager, mobilier, vêtements, vaisselle, décoration…). D’autres structures, en revanche, se sont spécialisées dans un type d’objets :
D’autres associations, locales, existent peut-être aussi près de chez vous. Renseignez-vous auprès de votre mairie pour en obtenir la liste.
Comme les particuliers, les entreprises peuvent offrir leurs invendus à des structures de l’économie sociale et solidaire (ESS) qui vont en faire bon usage. Parmi elles, l’Agence du Don en Nature (ADN) collecte ces produits neufs et non-alimentaires pour en faire profiter des personnes qui en ont vraiment besoin. Créée en 2009, elle fait ainsi le lien entre les professionnels et les associations d’aide aux personnes en difficulté.
>> Lire notre interview de Stéphanie Goujon, directrice générale de l’Agence du Don en Nature (ADN)
Chaque année, en France, les entreprises détruiraient 630 millions d’euros de produits neufs. Des promotions qui n’ont pas fonctionné, des emballages qui changent… Un phénomène que l’on appelle « l’obsolescence marketing ». Pour remédier au problème, ADN propose aux entreprises de récupérer ces produits, de nécessité courante (shampoings, savons, lessive, fournitures scolaires…), et de les stocker. Ensuite, via une plateforme internet, elle les met à la disposition d’un réseau de 750 associations locales qui œuvrent auprès de familles en difficulté.
L’intérêt pour les entreprises : avoir une traçabilité et la garantie que leurs produits n’alimenteront pas le marché noir, bénéficier d’avantages fiscaux liés au don, améliorer leur responsabilité sociétale (RSE) et créer de la mobilisation, voire de la fierté, en interne. Autant de bonnes raisons de ne pas jeter.
L’ESS et la seconde vie des objets
En France, 10 % des produits en fin d’usage en retrouvent un nouveau grâce au réemploi et la réutilisation d’objets. Ce qui permet d’éviter la production de déchets (940 000 tonnes pour la seule année 2013). Parmi les acteurs du secteur, 40 % appartiennent à l’économie sociale et solidaire, soit plus de 2 200 structures. L’ESS concentre en revanche l’essentiel des effectifs (73 %), ce qui représente 16 000 équivalents temps plein.
Source : Étude Réemploi, réparation et réutilisation de l’Ademe (édition 2015)
* Soyez toutefois prudents et ne laissez pas d’informations personnelles sur ces sites.