Pollution de l’air : un risque majeur pour la santé

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Par Cécile Fratellini

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Plutôt que de regarder la météo du lendemain, bientôt regardera-t-on la qualité de l’air ? Possible. C’est devenu un véritable enjeu de santé publique. Explications.

Chaque année, en France 48 000 décès prématurés sont liés à la pollution de l’air. Soit 9 % de la mortalité. En septembre dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rappelé que « la pollution de l’air représentait un risque environnemental majeur pour la santé ». Et cela ne se limite pas aux crises d’asthme ou aux infections pulmonaires. La pollution de l’air est aussi un facteur de risques pour les maladies cardiovasculaires et notamment pour les AVC.

Un véritable enjeu de santé publique

« De nouvelles données montrent également que celle-ci peut être à l’origine du diabète et de maladies neurodégénératives », ajoute l’OMS. Il y a un véritable enjeu de santé publique. Comme le rappelle Olivier Blond, ancien directeur de l’association Respire, aujourd’hui délégué spécial à la lutte contre la pollution de l’air à la Région Île-de-France : « Quand on a créé Respire en 2011, quasiment personne ne parlait de la pollution de l’air. Les discours portaient sur la biodiversité et le réchauffement climatique. En 10 ans, il y a eu une prise de conscience. C’est devenu un sujet majeur dans le débat public, c’est une grande transformation. »

« Le télétravail a un impact sur la pollution de l’air »

S’il n’y a pas de solution miracle pour lutter contre la pollution de l’air, il en existe quelques-unes pour la réduire. « En ville, la voiture électrique est une solution, elle n’est pas non polluante mais elle émet moins de polluants. Le développement des mobilités douces avec la marche à pied ou le vélo est une solution également. Le télétravail a un impact gigantesque sur la pollution de l’air. Si vous faites une journée de télétravail par semaine, c’est 20 % de pollution en moins. Il faut rapprocher le travail de l’habitation », insiste Olivier Blond.

Des capteurs citoyens pour surveiller la qualité de l’air

À chacun également de surveiller la qualité de l’air pour se protéger. Elle peut en effet varier en quelques heures ou d’un quartier à l’autre. Les outils pour être informés se multiplient. Il y a quelques mois, les ministères des Solidarités et de la Santé et de la Transition écologique ont développé Recosanté, une lettre d’information numérique gratuite. « L’objectif est de sensibiliser les gens et leur faire comprendre que même si la qualité de l’air est mauvaise, ils ne sont pas obligés de rester cloîtrer chez eux et de s’arrêter de vivre. Ce n’est pas une fatalité. Il existe des choses pour adapter son quotidien et protéger sa santé en évitant par exemple d’aller courir près des grands axes, en évitant de promener son enfant en poussette lors des pics de pollution », précise Pierre Rousseau, chargé du déploiement de Recosanté.

De son côté, l’association Respire déploie des capteurs citoyens pour surveiller la qualité de l'air. « Ce n’est pas toujours très précis mais cela permet de suivre cette pollution et de construire une science citoyenne. Chacun devient alors un acteur de la surveillance de la qualité de l’air », ajoute Olivier Blond.

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  • Santé environnementale

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