Combien de spams et de newsletters recevez-vous par jour – sans jamais les ouvrir ? Pour vous aider à désengorger votre boîte mail, il y a Cleanfox. Cet outil gratuit vous permet de supprimer facilement les mails superflus et de vous désabonner des newsletters indésirables. Pour cela, il suffit de connecter sa boîte mail sur le site, de sélectionner les courriels que l’on souhaite faire disparaître et de lancer le nettoyage (les mails supprimés seront placés dans la corbeille, qui se videra automatiquement au bout de quelques jours). Créé en 2016, Cleanfox revendique 3 millions d’utilisateurs et 4 milliards de mails supprimés.
Afin de rendre l’immatériel plus réel, le think tank the Shift Project a développé une extension de navigateur baptisée « Carbonalyser ». Une fois installée, celle-ci permet de visualiser la consommation électrique et les émissions de gaz à effet de serre associées à sa navigation internet. Une façon de rendre son empreinte numérique individuelle plus concrète (l’outil indique notamment à quelle distance en voiture correspondent les émissions de CO2 liées à son utilisation d’Internet). Car « même cachés derrière notre écran, les impacts du numérique sur le climat et les ressources sont véritables », explique le site de cette association de référence sur les questions de transition énergétique.
Grandes consommatrices de numérique, les entreprises ont aussi un rôle à jouer dans la lutte contre la pollution digitale. Dans une étude baptisée WeGreenIT, le WWF France et le Club Green IT ont identifié quelles sont les actions possibles à mettre en place pour réduire les sources d’impacts des systèmes d’information en entreprise.
L’une de ces bonnes pratiques consiste ainsi à « définir une politique d’achats responsables pour acheter des matériels adaptés aux besoins, de préférence reconditionnés ou à défaut neufs écoconçus et certifiés ». En phase d’utilisation, il est conseillé de :
Œuvrer à un numérique plus responsable passe également par la collecte des matériels en fin de vie et la sensibilisation des utilisateurs à la règle des 4R (réduire, réparer, réemployer, recycler). Le but ? « Qu’ils fassent durer leurs équipements au maximum et les fassent réparer auprès de la DSI* s’ils tombent en panne. »
*Direction des systèmes d’information
« Une journée pour supprimer les données stockées dans le cloud, sur les serveurs de l’entreprise et sur nos équipements numériques afin de contribuer à réduire et à prendre conscience de notre empreinte numérique » : telle est l’ambition du Cyber World CleanUp Day (la journée mondiale du nettoyage numérique), qui aura lieu le 20 mars 2021. L’initiative, portée par l’organisation citoyenne World CleanUp Day-France et l’Institut du numérique responsable, entend rassembler un maximum de citoyens (entreprises, collectivités, écoles, associations, particuliers) sur des sites virtuels de nettoyage. Des fiches pratiques et des guides (nettoyer son smartphone, nettoyer son ordinateur, nettoyer ses réseaux sociaux…) sont proposés sur le site.
Lors de la première édition, en septembre 2020, 153 « Cleanups » ont été organisés. Les 6 500 participants ont supprimé, au total, 22,214 To* de données, soit l’équivalent énergétique de 12 622 ampoules allumées pendant un an.
*Un téra-octet (To) équivaut à 1 000 giga-octets (Go)
L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) propose sur son site un guide gratuit baptisé La face cachée du numérique. On y trouve de nombreuses recommandations pour utiliser les outils technologiques de façon plus responsable (garder plus longtemps ses équipements, s’équiper léger, limiter les consommations d’énergie…).
Créé en 2004, le site Green IT fédère les acteurs du numérique responsable et promeut l’informatique durable. Cette communauté d’experts s’intéresse notamment aux questions de sobriété numérique, d’écoconception des services numériques et de « low tech » (le terme regroupe les technologies conçues pour être utiles, durables et accessibles à tous). GreenIT.fr produit également des livres, des études, des guides et des outils pour aider les individus et les organisations à « construire un avenir numérique soutenable ».
L’Institut du numérique responsable et La Rochelle Université, soutenus par l’Ademe, ont développé un module de formation en ligne (MOOC), en libre accès, sur le numérique responsable. Deux formules s’offrent aux intéressés : le MOOC « Sensibilisation Numérique Responsable » est un programme court (30 minutes), à destination de tous, qui permet de découvrir les enjeux des TIC. Le MOOC « numérique responsable complet », lui, est composé de 4h30 de vidéos, textes et contenus interactifs. Il offre des connaissances théoriques pour maîtriser les fondamentaux de l’approche numérique.
Dans son livre Vers un numérique responsable – repensons notre dépendance aux technologies digitales (éditions Actes Sud), Vincent Courboulay, ingénieur et fondateur de l’Institut du numérique responsable, décrypte les enjeux du numérique, qu’il qualifie de « Janus des temps modernes ». Il invite également les citoyens à repenser leurs pratiques digitales quotidiennes et détaille ce qui pourrait constituer « une journée numérique responsable ».
Dans La nouvelle religion du numérique – Le numérique est-il écologique ? (éditions EMS), Florence Rodhain, docteure en systèmes d’information et maître de conférences à l’École polytechnique universitaire de Montpellier, s’emploie à « déconstruire la pensée magique » qui accompagne le développement fulgurant du numérique dans nos sociétés. La chercheuse invite également les citoyens à « sortir de l’acceptation béate » des bienfaits supposés des TIC.
Avec Lilo, messagerie écolo, le 1er outil dont vous parlez, Cleanfox, est inutile car Lilo propose systématiquement le nettoyage lorsque les envoyés commencent à peser. Qd à la corbeille, on peut paramétrer qu’elle se vide à la déconnexion. Également, les photos trop lourdes sont envoyées par un lien de téléchargement. Vive Lilo !
Et merci à vous pour cet article ! : )