Que faire des déchets végétaux ?

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Par Propos recueillis par Aurélia Descamps

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La cuisine et le jardinage génèrent des déchets végétaux dont il n’est pas toujours aisé de se débarrasser. Denis Pépin, expert et formateur en jardinage biologique pour les particuliers et auteur du livre Composts et paillis*, conseille au contraire de les réutiliser.

Comment se débarrasser de ses déchets végétaux ?

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Crédit photo : Christophe Simonato

Denis Pépin. Qu’il s’agisse de déchets du jardin ou de la cuisine, il est interdit de les brûler à l’air libre. Ne les jetez pas non dans un milieu naturel auquel ils n’appartiennent pas (forêt, pré, chemin, bord de ruisseau…). Outre le désordre esthétique engendré, il y a le risque de polluer le sol et l'air. Avec de potentielles conséquences sur la flore – par exemple, une invasion d’orties – et la faune locale.

Il faut donc passer par le système officiel de collecte et de traitement des ordures (ramassage des ordures ménagères, dépôt en déchetterie…). Mais cela revient à se priver d’une précieuse ressource ! En effet, une fois décomposés, tous les végétaux, quels qu’ils soient, permettent de fertiliser la terre.

 

Comment s’y prendre ?

D.P. En fabriquant son propre paillis ! C’est une mince couche de débris (herbe coupée séchée, feuilles mortes, fleurs, petites branches…) à disposer à la surface du sol, pour le nourrir et le protéger. Elle empêche la venue de mauvaises herbes, évite à la terre de sécher en été, de se tasser en hiver… Le paillis est disposé au pied des arbustes, des rosiers ou encore dans le potager. Et puis cela coûte moins cher – c’est gratuit ! – que de faire des allers et retours à la déchetterie ou que d’acheter des paillis dans une jardinerie.

On peut commencer par adopter le « mulching ». Ce système permet de couper l’herbe plus finement, sans la ramasser. Il existe des tondeuses spécialisées ou des kits « mulching » à adapter sur votre machine. Avec, il est aussi possible de broyer les feuilles mortes ou les petits rameaux issus de la taille des haies ou des arbustes.

Et pour les restes de fruits et légumes ?

D.P. On peut tout à fait les étaler sur le sol… mais ce n’est pas très esthétique sous un rosier ! La solution la plus évidente est le compost, pour lequel on utilise souvent un composteur. Les aliments mettent entre cinq mois et un an à se décomposer et se transformer en humus. Ils peuvent ensuite servir à fertiliser la terre.

La principale règle pour réussir un compost et de maintenir une bonne aération, en évitant que les aliments soient trop tassés, que le milieu devienne trop humide. Pour cela, on ajoute des déchets un peu plus gros (comme des brindilles) et on remue très régulièrement. Des restes de viande, de poisson, de crustacé y ont aussi leur place.

Quels sont les autres emplois possibles des déchets végétaux ?

D.P. C’est de la nourriture potentielle pour les animaux domestiques : poules, chien, chat… Au jardin, les plus grosses branches peuvent être utilisées pour se chauffer : dans la cheminée, le poêle à bois… On peut aussi fabriquer des tuteurs pour d’autres plantes, aménager de petites barrières (les branches de noisetier s’y prêtent bien). Enfin, un tas de banchage ou un fagot constitue en hiver un abri idéal pour les hérissons ou les batraciens.

* Publié aux Éditions Terre vivante en mars 2013.

Par Propos recueillis par Aurélia Descamps

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